Infrastructures scolaires et municipales: un partenariat entre Granby et Val-des-Cerfs
ENTENTE. Granby et la commission scolaire du Val-des-Cerfs (CSVDC) signent un accord permettant aux deux parties d’harmoniser l’accès, de part et d’autre, aux diverses infrastructures qu’elles détiennent.
D’une durée de trois ans, ce protocole d’entente, évalué à 75 000 $, mais pour lequel il n’y aucun échange de deniers puisqu’il y a partage égal des coûts, facilitera l’utilisation par les citoyens des installations, plateaux sportifs, bâtiments, locaux et terrains, pour ne nommer que ceux-là. «On sait à quel point, dans chacune de nos administrations, les dépenses et les compressions budgétaires sont importantes, indique le maire de Granby Pascal Bonin. Il faut maximiser et entretenir ce que nous avons sur notre territoire.»
La démarche aura permis d’établir la valeur monétaire des services échangés. Les deux organisations voient également dans ce partenariat une occasion d’optimiser les emplacements, tout en prônant de saines habitudes de vie et en encourageant les citoyens à les utiliser davantage.
«Nous ne sommes malheureusement pas dans une époque de construction à profusion, au contraire nous en sommes à conserver nos acquis. Ces acquis-là appartiennent aux citoyens de la ville, qu’ils soient payeurs de taxes au niveau municipal ou scolaire», poursuit le maire.
«Il faut être capable de se tenir au-dessus de la mêlée, mettre de côté nos différends et penser à notre communauté, fait de son côté valoir Paul Sarrazin. Des doublons, il n’y en aura plus.»
«C’est un grand pas, un changement de culture, d’ajouter le maire Pascal Bonin. On démontre qu’une ville et une commission scolaire peuvent s’entendre, travailler ensemble au lieu d’être en silo.»
Un modèle
Ce sont en tout une quinzaine d’ententes, dont certaines remontent aussi loin qu’au début des années 1990, qui ont été ramenées à une seule. Les pourparlers entre les deux parties se sont intensifiés au cours de la dernière année, laisse entendre le directeur général de la Ville de Granby, Michel Pinault.
«L’entente-cadre permettra une meilleure communication et une meilleure planification entre les deux entités», signale le DG.
Par ailleurs, au cours des dernières années, Granby en est venue à faire l’entretien (déneigement et tonte de gazon) de certaines propriétés de la CSVDC. Cette pratique est reléguée aux oubliettes. «Chaque organisation aura la responsabilité d’entretenir ses équipements, ses installations. On sait maintenant ce que ça vaut en termes financiers», précise M. Pinault.
Un comité de suivi verra à surveiller l’application de ce partenariat, si bien qu’il pourrait être éventuellement bonifié.
Une entente bientôt exportée?
D’autres municipalités, parmi les 29 sous la juridiction de la commission scolaire du Val-des-Cerfs, pourraient être tentées d’imiter Granby. Des rondes de pourparlers sont déjà entamées avec Cowansville et Farnham, a-t-on confirmé mardi. Tout en tenant compte de la réalité propre à chacune des localités, le cadre de celle qui vient d’être signée avec Granby devrait à nouveau servir, a laissé entendre le directeur général de la CSVDC, Éric Racine.