Itinérants au parc Yamaska: un propriétaire immobilier revient à la charge
MUNICIPAL. Les beaux discours sur les lieux de tolérance, le soutien aux itinérants et l’acceptabilité sociale ne semblent pas émouvoir le citoyen Benoit Quintal. Lundi soir, l’homme, qui possède un immeuble résidentiel à deux pas du parc Yamaska, est revenu à la charge en demandant des gestes concrets pour sécuriser les alentours.
De retour au micro pour une deuxième fois en moins d’un mois, l’entrepreneur immobilier estime que l’espace vert situé au coin des rues Cowie et Robinson Sud doit retrouver sa vocation, soit d’être un parc municipal. Benoit Quintal soutient que la cohabitation entre ses locataires et les itinérants est devenue toxique ces derniers temps. Tout comme lors de sa première intervention au début du mois, le citoyen a rappelé aux élus une série de situations (seringues souillées, trafic de stupéfiants, individus qui essaient d’ouvrir des portes) qui enveniment la vie des résidents, allègue-t-il.
«La réponse de la Ville pour du soutien, un flyer dans la boîte aux lettres avec un courriel. Beaucoup de gens âgés n’ont même pas de courriel (…). Si la personne (locataire) appelle à la Ville et qu’on lui répond qu’on va envoyer un intervenant (en médiation sociale), je m’excuse, mais la réponse est inadéquate», a dénoncé M. Quintal.
«Qu’est-ce que vous comptez faire vraiment pour aider les citoyens», a-t-il demandé à la mairesse Julie Bourdon à la fin de son intervention.
La mairesse a quant elle réitéré le fait que le phénomène de l’itinérance prenait de l’expansion partout en province et qu’en aucun temps le lieu de tolérance au parc Yamaska allait fermer ses portes. Elle a tenu également à rectifier les propos émis par M. Quintal.
«Notre intervenant social vous a contacté et discuté avec vous, il y a eu des échanges de courriels et des demandes (pour une rencontre avec l’intervenant en médiation sociale) qui sont restées sans suivi.» «On a ouvert la porte à ce que notre intervenant rencontre les locataires. Il faudrait que ça fasse et qu’il y ait de l’ouverture.»
Malgré la présence régulière des policiers à vélo et des patrouilleurs dans les environs de la rue Cowie, le service de police ne peut assurer une surveillance du secteur 24 heures sur 24, a fait savoir la mairesse en entrevue avec la presse locale.
Rappelons que depuis la mi-mai, deux lieux de tolérance, soit au cimetière Cowie et au parc Yamaska, sont à la disposition des itinérants qui souhaitent y établir leurs pénates.