Jeux équestres mondiaux 2018: les défis se dessinent

BROMONT. Le décompte est commencé. Moins de 1000 jours avant les prochains Jeux équestres mondiaux qui se dérouleront sur le site Olympique de Bromont du 11 au 26 août 2018. À l’approche de cette compétition internationale, les défis se dessinent.

Le tic-tac de l’horloge se fait bien entendre que le président-directeur général (PDG) du Comité organisateur des Jeux équestres mondiaux (COJEM), Luc Fournier, dit entrer dans une nouvelle phase. «Nous sommes à 1000 jours des jeux et pour moi c’est une nouvelle étape qui commence. On passe d’une phase de mise en place à une phase de planification», relate-t-il entre les murs de l’église Saint-François-Xavier de Bromont là où se tenait la seconde séance d’information publique du COJEM.

Des défis de taille se présentent à l’horizon, indique Luc Fournier. Le transport et l’hébergement, notamment.

D’emblée, Luc Fournier reconnait que Bromont ne peut héberger tous les visiteurs attendus. L’assistance aux JEM 2018 est évaluée à 350 000 personnes. «Il va falloir se tourner vers l’Estrie. On mise sur des endroits comme Magog et Sherbrooke», précise-t-il. Les hôteliers de la région, Tourisme Montréal et Tourisme Cantons-de-l’Est ont été interpellés par le comité organisateur.

Granby, ville voisine de Bromont, est écartée par le COJEM pour la question de l’hébergement. En 2018, le Festival international de la chanson de Granby (FICG) soufflera ses 50 bougies. Cette édition spéciale est prévue du 15 au 25 août. «Les lits seront principalement occupés pour le festival et on ne veut pas entrer en compétition avec eux. D’autant plus qu’à cette période de l’année, le Zoo de Granby attire beaucoup de visiteurs», explique le PDG.

Comparativement aux Jeux de 2014 en Normandie, ceux de Bromont présenteront toutes les compétitions sur le même terrain, soit au Parc équestre situé sur le chemin de Gaspé. Cette concentration entraine cependant des défis, rapporte le PDG.

Il laisse entendre que l’année pilote du projet de trains de passagers reliant Montréal à Sherbrooke porté par l’homme d’affaires François Rebello pourrait être 2018. «Des passagers seraient amenés le jour et retournés le soir», dit-il.

Luc Fournier souhaite que l’aéroport Roland-Désourdy de Bromont offre des vols commerciaux. Ce dossier est chez Transports Canada depuis des années.  

Aucun véhicule ne sera accepté sur le site pendant l’évènement. Il y aura un service de navettes pour transporter les visiteurs entre le site et le village de Bromont.

Sécurité et développement durable

Le budget d’exploitation pour l’évènement s’élève à 65M$. S’ajoute à ce montant 7M$ d’aménagement à faire sur le terrain. Aussi, 20M$ est prévu pour le budget en immobilisations.

Quelques jours après les attentats de Paris, Luc Fournier a tenu à parler de sécurité. S’il le faut, le PDG laisse savoir que le budget grimperait afin d’assurer une sécurité maximale durant cet évènement d’envergure internationale.  

Le PDG était de l’organisation du Carnaval de Québec lors des attentats du 11 septembre 2001. Les assurances avaient grimpé, le nombre d’agents avait augmenté et la présence policière s’était accrue.  

Environ 600 cavaliers et 1000 chevaux seront des JEM 2018. Le COJEM s’est doté d’un plan de développement durable. Un puits artésien et un réservoir d’eau potable de 175m³ alimenteront le réseau d’eau potable pour l’ensemble du site. En période de pointe, ils pourront fournir 275 000 litres d’eau.

L’ensemble des bâtiments sera relié à un réseau de collecte des eaux usées. Cette eau sera acheminée vers Premier Tech Aqua, une usine de traitement qui sera sur le site pour la durée de l’évènement, afin d’être assainie. 

Infrastructures

La Société d’agriculture du Comté de Shefford (SACS) projette divers travaux afin de moderniser le site. Le manège équestre qui, rappelons-le, à soulever l’ire de la population en raison de son apparence, en fait partie. Un plan plus global de ce projet sera présenté sous peu.

La construction du manège équestre devrait être entamée l’an prochain.

Le site Web du COJEM n’est toujours pas en ligne. Il est en attente d’approbation de la Fédération équestre internationale (FEI). Tout doit être approuvé par la FEI. Mesure qui augmente les délais, assure M. Fournier. À titre d’exemple, huit mois ont été nécessaires pour l’approbation du logo des JEM 2018.

Pour avoir plus d’information, on peut écrire à info@cojem2018.com.