La Fondation SÉTHY fête ses 10 ans

ENVIRONNEMENT. Une cinquantaine de propriétaires de milieux naturels étaient rassemblée ce soir, afin de participer à un «5 à 7» de la Fondation pour la Sauvegarde des écosystèmes du territoire de la Haute-Yamaska (SÉTHY). L’événement avait lieu au Centre d’interprétation de la nature du lac Boivin et permettait de lancer les activités entourant le dixième anniversaire de l’organisme de conservation.

C’est en juin prochain que le SÉTHY soufflera ses dix bougies. Pour la présidente du conseil d’administration de cette fondation, Caroline Bisson, l’organisation a connu une belle progression et de beaux projets au fil du temps. «Nous avons eu de belles rencontres avec différents propriétaires. Lorsqu’il y a une option de conservation, ça prend beaucoup de temps et c’est une longue démarche. On arrive à augmenter nos objectifs de conservation et on en est très fier», affirme-t-elle.

Pour souligner ce dixième anniversaire, la Fondation SÉTHY organisera des événements ponctuels lors de la prochaine saison estivale. L’organisme de conservation priorise la protection des quatre tourbières de la Haute-Yamaska et pour l’occasion, une visite découverte sera organisée à la tourbière St-Charles, à Granby, le 3 juin. D’ailleurs, la Fondation SÉTHY rêve d’y créer un sentier de découverte dans les prochaines années.

Quelques jours plus tard, le 17 juin, la Fondation recréera l’évènement à l’origine de sa création, soit une balade en rabaska sur la rivière Yamaska Nord. Une soirée de clôture mettra fin aux célébrations cet automne.   

10 ans, ça passe vite

La présidente du conseil d’administration souligne que ce qui a le plus changé en 10 ans chez SÉTHY, c’est d’avoir réussi à conserver une équipe permanente. «On a des employés qui font des miracles. On est allé chercher des subventions et on a assuré un suivi sur plusieurs projets. Ça permet de pérenniser nos actions», estime Caroline Bisson.

Elle ajoute qu’en 10 ans, l’organisme qu’elle chapeaute a démontré beaucoup de professionnalisme par les projets menés.

Au cours des prochaines années, la Fondation SÉTHY espère attirer les gens dans les milieux naturels afin qu’ils comprennent le besoin de conserver et la richesse que le territoire de la Haute-Yamaska possède.

«Nos milieux les plus écologiques sont les tourbières. On priorise différents secteurs et on souhaite faire des contacts avec les propriétaires pour amener des réserves naturelles en milieu privé. On veut aussi travailler des actions de mise en valeur», confie-t-elle lors d’une entrevue.

Celle qui est la présidente du conseil d’administration de la Fondation SÉTHY depuis avril dernier affirme que le meilleur coup de son organisation en une décennie fut le premier don écologique dans la tourbière Saint-Joachim. «On travaille à ce que cette portion soit reconnue comme réserve naturelle en milieu privé. Le dossier est ficelé, mais il reste les signatures à obtenir. Ça serait un beau cadeau pour nos dix ans».

La Fondation SÉTHY compte une centaine de membres et son financement provient de subventions et d’ententes avec des bailleurs de fonds. La Caisse Desjardins de la Haute-Yamaska a annoncé ce soir, une aide financière de 29 000 $ pour trois ans.

L’organisme de conservation reçoit également une subvention  annuelle de 30 000 $ de la MRC de la Haute-Yamaska. L’entente est appelée à être renégociée sous peu.