La Santé publique se penche sur le froid

SANTÉ. Même si le changement climatique va continuer à augmenter les températures moyennes, cela n’exclut pas la possibilité d’avoir des vagues de froid intense ponctuelles qui seraient encore plus dangereuses pour la santé des populations étant donné l’éventuelle perte progressive de l’acclimatation au froid indique l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) dans une nouvelle étude. Réalisé par Ray Bustinza et David Demers-Bouffard, on y propose de créer un système d’alerte au froid. 

Plus spécifiquement, on y apprend que les personnes vivant en situation de pauvreté seraient plus à risque à cause des coûts élevés du chauffage et des mauvaises conditions d’isolation des logements.

Également, les risques liés au froid sur la santé seraient plus importants pour les personnes âgées lors des froids extrêmes. Celles-ci seraient plus sensibles aux impacts sanitaires liés au froid probablement à cause des changements physiologiques propres de l’âge et de la prévalence majeure de maladies chroniques, mais elles seraient aussi probablement plus exposées au froid en raison d’une défavorisation sociale majeure et des mauvaises conditions des logements.

Notons que la présence de certaines maladies préexistantes (tabagisme, troubles mentaux, historique d’infarctus du myocarde, d’autres problèmes cardiaques, problèmes rénaux, abus de substances et maladies respiratoires) semble accroître les risques sur la santé, tant lors des froids modérés qu’extrêmes.

Il est à remarquer que le risque d’admission à l’urgence augmente significativement lors de périodes de froids modérés et extrêmes, surtout pour des causes cardiovasculaires et respiratoires et que la mortalité toutes causes confondues augmente de façon significative lors des périodes de froids modérés et de froids extrêmes.