L’Association des chasseurs et pêcheurs de l’Estrie dans l’incertitude

CHASSE ET PÊCHE. Alors que les amateurs de chasse et de pêche ont pu trouver leur compte malgré la pandémie, le scénario est tout autre pour l’Association des chasseurs et pêcheurs de l’Estrie (ACPE) qui a dû mettre sur pause la majorité de ses services offerts. Une situation qui inquiète le conseil d’administration qui peine à garder la tête hors de l’eau en raison des circonstances.

Depuis maintenant un an, les revenus se font rares pour l’ACPE qui a dû annuler ces tournois de pêches et différentes formations maintenant offertes en ligne par la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (FQCP). Seules les cartes de membre assurent un léger coussin financier pour assurer leur survie.
Heureusement, l’association peut compter sur la participation des pêcheurs qui pratiquent cette activité été comme hiver.

«La seule chose qui tient encore c’est la pêche, car elle n’a jamais été fermée. Beaucoup de gens viennent à Granby pour pêcher ce qui est positif pour nous. Depuis peu, les gens peuvent commander en ligne leur carte de membre ce qui facilite l’adhésion et la transaction se fait sans contact. De plus, je suis vraiment content de voir que les gens se sont déplacés cet hiver à Granby pour pêcher sur la glace», affirme Serge Cintas, président de l’ACPE.

En attente des nouvelles directives sanitaires, le président se questionne toujours sur la tenue de l’événement Pêche en herbe en juin prochain. Cet événement familial a pour but d’initier les jeunes de 6 à 12 ans à ce sport en leur offrant une canne à pêche et une carte de membre valide jusqu’à leur entrée au secondaire. À ce jour, Serge Cintas et son équipe sont toujours en réflexion quant à la nature de l’événement.

«Je sais que je dois commander 50 cannes à pêche et 50 cartes de membres à la Fédération, mais je ne sais pas si les rassemblements extérieurs seront autorisés en juin. Si je commande mon équipement et que ça n’a pas lieu, je vais devoir retourner le tout aux frais de l’association», explique Serge Cintas.

Toujours dans l’attente

Depuis quelques semaines, le président attend patiemment l’appel de Desjardins portant sur l’appui financier entourant l’aménagement d’une passerelle adaptée au parc Fisher. Outre cette structure adaptée en aluminium rejoignant les deux berges de la rivière, des espaces de stationnement  réservés, des tables à pique-nique et des toilettes adaptées devraient agrémenter le projet. Appuyé par les partenaires locaux, l’investigateur du projet souhaite une meilleure accessibilité à la pêche chez les personnes handicapées de la région.

«En ce moment, il n’y a rien pour les handicapés. J’aimerais bien que la passerelle soit mise rapidement, car beaucoup de personnes handicapées sont présentement enfermées chez eux à cause du virus. Avec l’option de la passerelle, elles pourront facilement pêcher au-dessus de la rivière tout en profitant de l’extérieur», souligne Serge Cintas.