L’avenir des Jeux équestres mondiaux à Bromont est plus qu’incertain

BROMONT. L’avenir des Jeux équestres mondiaux à Bromont est plus qu’incertain à la suite de l’annonce du gouvernement fédéral de ne pas y contribuer financièrement.

Le gouvernement du Canada a pris cette décision parce qu’il considère que la viabilité financière de l’évènement soulève des inquiétudes.

Ashley Michnowski, l’attachée de presse de la ministre des Sports et des Personnes handicapées, Carla Qualtrough, précise que «près de 66,6 millions de dollars des revenus doivent provenir du secteur privé. À ce jour, le secteur privé n’a confirmé aucune contribution, pas plus qu’un endosseur en cas de déficit».

Le Comité organisateur des Jeux équestres mondiaux (COJEM) espérait recevoir une enveloppe de 8,7M$ de sa part. Le gouvernement du Québec s’est engagé à 8M$.

Le budget de l’évènement équestre est estimé à 100M$, soit 80M$ pour les opérations et 20M$ pour les immobilisations. L’organisation prévoit aller chercher une bonne partie de son financement en commandites, mais les entreprises privées se font toujours attendre.

Le président du COJEM, Rosaire Houde, n’est pas prêt à lancer la serviette, même s’il reconnait que les chances que les JEM se déroulent à Bromont sont minces.

Il demande à rencontrer la Fédération équestre internationale (FEI) qui dirige l’ensemble des sports équestres au niveau international, dont les JEM. «On sait que la fédération va accepter notre demande de rencontre. Quand ça sera, je ne le sais pas», rapporte M. Houde.

Ce dernier souligne que le siège social de la FEI est à Lausanne, en Suisse. «On ne sait même pas où on va se rencontrer. Ça se peut que ce soit en Europe, comme en Amérique. C’est certain que nous on préférait que ce soit ici afin de réduire nos coûts».   

Rosaire Houde s’attend à le savoir d’ici lundi prochain (18 juillet).

Il ajoute que le COJEM a sollicité plusieurs entreprises privées depuis l’embauche de la conseillère spéciale, Susan Burkman, mais il préfère ne pas donner de détails à ce sujet. «Je veux qu’on me laisse le gramme d’espoir qu’il me reste. Les chances sont minimes, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas», tranche-t-il.

Attristée

Sans l’appui du fédéral, la mairesse de Bromont, Pauline Quinlan, affirme aussi que les «chances sont très minces».

Fervente défenseure du sport équestre, l’élue dit être déçue et profondément attristée de la décision du fédéral. «Les sports équestres sont un créneau important pour notre Ville et de ne pas l’encourager c’est surtout cela que je regrette», ajoute-t-elle.

La situation actuelle lui rappelle celle vécue pour le projet de construction du C2mI il y a une dizaine d’années. La mairesse relate que sans l’appui du fédéral dans ce dossier, le projet n’aurait pu prendre son envol. «On y croyait et on a réussi», indique-t-elle.

Elle affirme que la Ville croit aux JEM en précisant qu’elle s’est entre autres commise en accordant une aide financière de 2M$ au COJEM.

La mairesse souhaite cependant que Bromont rayonne encore en ce qui a trait du sport équestre. «Cela ne veut pas dire que c’est la fin du sport équestre à Bromont», prévient-elle.