Le Bloc Québécois relancé dans Shefford
POLITIQUE. Acculée au pied du mur, l’association du Bloc Québécois (BQ) de Shefford est revigorée depuis la victoire d’octobre dernier de la députée Andréanne Larouche. Réconfortés, les membres en ont profité pour rétablir les fondements du consortium bloquiste lors de son assemblée générale, dimanche dernier.
C’est sous le regard du chef du Bloc, Yves-François Blanchet, que la députée de Shefford, Andréanne Larouche, a accueilli les sympathisants du parti venus en très grand nombre pour l’occasion.
Avec peu de moyens et une caisse électorale à sec au départ de la dernière campagne électorale, le BQ a créé une grosse surprise au final en délogeant le député sortant, le libéral Pierre Breton. Une victoire acquise avec acharnement, a rappelé l’élue bloquiste.
«On a réussi un exploit.» «On n’est parti de rien à la dernière élection. On n’avait plus d’exécutif ni de rapport de la dernière assemblée générale à vous présenter ce matin (23 février). On n’avait pas d’argent (…). D’avoir ramené Shefford dans l’équipe du Bloc Québécois…là, on y est revenu.»
Après avoir fait l’apologie de la conquête bloquiste dans Shefford, le chef Yves-François Blanchet n’a pas manqué d’évoquer les raisons d’être de son parti à Ottawa. Motion adoptée sur le droit à l’assurance-emploi prolongé en cas de maladies graves, défense des producteurs laitiers dans le dossier de la gestion de l’offre, soutien apporté à l’industrie de l’aluminium dans le nouvel accord de libre-échange Canada–États-Unis-Mexique.
«La petite opposition de 32 députés qui ratisse dangereusement plus large que celle des conservateurs. On fait une pas pire job», a déclaré le chef du Bloc.
Appelé à commenter l’actuel blocus ferroviaire impliquant des communautés autochtones, Yves-François Blanchet n’a pas été tendre à l’endroit du premier ministre, Justin Trudeau.
«La crise à Trudeau, laquelle?», a ironisé le chef du Bloc. «J’invite les premières nations à lever les barricades et je m’engage au nom du Bloc à ce qu’on mette la même énergie pour obliger le gouvernement à s’asseoir à une table de discussions paisible, raisonnable, sincère et constructive (…). Rappelons-nous pour l’avenir que ce que les gens des premières nations viennent de découvrir: c’est qu’à Belleville, en Ontario, n’importe quand, et avec un très bref avis, ils peuvent mettre le pied sur la jugulaire économique du Canada. On n’a assurément pas envie que ça reproduise une fois par mois.»