Le lac Boivin sous surveillance
Envahi par les algues et diverses plantes aquatiques, le lac Boivin a mauvaise mine et la situation inquiète la Ville de Granby. Tellement, que la direction municipale a tenu à faire une mise au point sur la condition du plan d’eau, en plus d’octroyer un mandat à une firme d’experts pour trouver des solutions.
Si les Granbyens ont l’habitude de voir des algues dans leur lac, ils n’ont pas l’habitude de les voir arriver si tôt et en si grand nombre. «On a eu beaucoup de questions des citoyens», admet le directeur général Michel Pinault.
Pour essayer de comprendre le phénomène, un mandat a été octroyé à la firme Envirotel. «C’est un problème complexe, c’est pour ça qu’on a besoin d’expertise», soutient M. Pinault.
La firme doit réaliser une caractérisation des espèces de plantes aquatiques dans le lac et émettre des pistes de solution. Du côté de la ville, on avance quelques hypothèses qui pourraient expliquer en partie la prolifération précoce des algues.
Selon le coordonnateur de la division environnement, Serge Drolet, les pluies abondantes, les grosses chaleurs du printemps, l’abaissement du niveau du lac pour les travaux du barrage de la tannerie et l’augmentation du débit d’eau au barrage Choinière pourraient avoir favorisé la croissance des plantes.
Ces divers facteurs ont pu contribuer au lessivage des terres agricoles, à l’érosion des berges, au réchauffement hâtif du lac, ainsi qu’à un brassage des sédiments déposés au fond du plan d’eau.
Lors du passage de GranbyExpress.com sur le pont flottant, Michel Gamache s’adonnait à une partie de pêche sur son kayak. Malgré la flore aquatique foisonnante, il a confié ne pas avoir trop de difficulté à naviguer.
«Ce serait mieux si c’était plus dégagé, mais je peux avancer sans problème», a-t-il confié. Grâce à un appât flottant, il réussit à éviter de pêcher de la «salade». «Les poissons aiment ça eux, ils peuvent se cacher dans les plantes», ajoute-t-il avant de repartir en donnant quelques coups de pagaie.