Le SPAP: un nouvel organisme qui prévient avant que les crises n’arrivent
COMMUNAUTAIRE. Le fondateur du Service populaire d’accompagnement psychosocial (SPAP), Jocelyn Roy, organise une collecte de fonds sous forme d’une vente de garage, le 18 juin prochain. L’argent amassé servira à assurer la poursuite des activités de l’organisme qui propose des services personnalisés pour les personnes qui vivent des situations psychoémotionnelles difficiles, le tout à moindre coût.
Par Andréanne Turmel
Jocelyn Roy a fondé le SPAP en mai dernier parce qu’il déplorait le fait qu’aucune aide n’est apportée aux personnes qui ne sont pas encore en situation de crise. Intervenant social de formation, il a quitté son emploi parce qu’il souhaitant être en mesure d’offrir davantage de prévention. «Si la personne est en crise, on va l’aider. Mais si elle n’a pas encore pété les plombs, on ne fait rien. On va la placer sur une liste d’attente», illustre-t-il.
Ce sont ces personnes, qui se retrouvent dans «la fissure du système» que le SPAP vise. Celles qui demandent de l’aide, mais qui n’en reçoivent pas parce que leur cas est jugé comme stable. L’organisme viendra par conséquent en aide principalement aux personnes placées en file d’attente.
Le SPAP offre des services professionnels à prix réduit grâce aux dons du public et aux services bénévoles des membres. Par exemple, un psychologue pourrait offrir quelques heures de son temps gratuitement par semaine, ou ne demander que 50 % des coûts habituels. La personne prise en charge devra aussi débourser une contribution volontaire, qui correspond à son revenu. «Je sais que ça coûte cher ces services-là et que les gens qui n’ont pas le moyen de se les offrir ne les utiliseront pas», explique M. Roy.
Des bénévoles certifiés
Pour demander de l’aide, il suffit d’appeler un des numéros inscrits sur leur page Facebook. L’organisme n’a pas de bureau commun ni de site web pour le moment, afin de ne pas avoir à débourser des frais inutiles. «Si on a un bureau, nos levées de fonds serviraient juste à payer la bâtisse plutôt que d’aider les gens», soutient le fondateur de l’organisme.
M. Roy précise toutefois que les bénévoles, qui travaillent au SPAP, ont tous une formation professionnelle certifiée dans le domaine psychosocial. Ce dernier incite d’ailleurs toute personne qualifiée à aider son prochain. «Même si tu n’as que deux heures par semaine à offrir, c’est suffisant pour moi».
Parmi les services proposés par le SPAP, on compte l’évaluation des besoins, de l’intervention psychosociale, du coaching, des rencontres individuelles et familiales, des conférences en milieu communautaire, des ateliers de groupe et des activités de sensibilisation.
Jocelyn Roy invite la population à apporter des objets à vendre le 18 juin prochain. L’événement se tiendra à l’avant de l’église Notre-Dame, sur la rue Principale, à Granby.