Le syndicat veut remettre les pendules à l’heure

ÉDUCATION. Le Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska (SEHY) dit vouloir remettre les pendules à l’heure sur la gestion de la Commission scolaire du Val-des-Cerfs (CSVDC). Des représentants font valoir qu’elle est loin d’être saine et qu’elle affecte les élèves en difficulté.

La CSVDC a adopté en 2015 un plan d’optimisation qui vise à réduire au minimum ses dépenses et limiter les impacts sur les élèves.

En novembre dernier, elle a présenté son bilan financier 2015-2016, le premier depuis l’adoption du plan d’optimisation. Elle a entre autres annoncé que le déficit était trois fois moins élevé que celui de l’année précédente et se réjouissait du travail accompli.  

Mardi soir, des représentants du SEHY et des enseignants se sont rendus à la réunion du conseil des commissaires de la CSVDC afin de dénoncer certaines mesures.

Le président du SEHY, Éric Bédard, a déploré un manque de personnel, notamment des techniciens à l’enfance et des orthopédagogues. Son collègue Martin Laboissonnière, vice-président du SEHY, a précisé qu’il manquait «au moins l’équivalent de 6,73 orthopédagogues qui devraient travailler au niveau préscolaire et primaire, spécifiquement pour aider les élèves en difficulté d’apprentissage.»  

Éric Bédard a aussi souligné que les budgets des classes, qui ont été revus à la baisse, nuisent aux enseignants. «Depuis septembre que les plaintes à ce sujet pleuvent, a-t-il soulevé. Les enseignants sont à bout de souffle.»

Achats regroupés
La politique d’achats regroupés adoptée en septembre dernier cause des problèmes aux enseignants de la CSVDC. Plusieurs d’entre eux sont venus déplorer la situation, dont Nicole Bergeron qui enseigne à Farnham. «Les commerçants sont généreux avec nous. Je trouve ça gênant dans un petit milieu de devoir acheter ailleurs», a-t-elle dit.

Éric Bédard plaide pour que cette politique soit révisée.

Transparence
Un manque de transparence et de collaboration a également été dénoncé par les représentants du syndicat et des enseignants dans la salle. Selon Sophie Veilleux, enseignante et porte-parole du SEHY, le syndicat n’obtient pas les informations nécessaires pour répondre aux besoins de ses membres.

Ajoutant sa voix à celle de Mme Veilleux, Éric Bédard a rapporté que des documents qui devraient être transmis selon la convention collective liant les deux parties n’arrivent pas entre les mains du syndicat, malgré plusieurs demandes.