L’enquête sur l’attaque de la lionne au Zoo de Granby est terminée

ENQUÊTE. La Commission des normes, de l’équité, de santé et de la sécurité du travail (CNESST) a terminé son enquête en lien avec une gardienne du Zoo de Granby, qui a été attaquée par une lionne, le 8 août dernier.

À la suite d’informations recueillies et de témoignages, l’organisation a identifié trois causes qui auraient contribué à l’accident. Selon Nathalie Dufour, qui est responsable des communications de la CNESST pour la Montérégie, une erreur humaine serait à la base de l’attaque. Cette dernière indique par voie téléphonique que l’opération qui consiste à nourrir les lions nécessite l’entrée du gardien dans un couloir de transfert des animaux.

«La deuxième cause identifiée est une trappe de transfert ouverte ayant été oubliée. De plus, la travailleuse a pénétré dans le couloir de transfert sans remarquer que la trappe était toujours ouverte», note Mme Dufour.

La Commission des normes, de l’équité, de santé et de la sécurité du travail est intervenue auprès des autorités du Zoo de Granby lors de l’événement.

«On a discuté avec l’employeur au sujet des mesures à prendre pour assurer le respect des politiques. On a demandé à la direction du Zoo de nous acheminer une procédure de travail qui compte des mesures de sécurité renforcée. Celle-ci a été envoyée le lendemain soit le 9 août», souligne la responsable des communications de la CNESST.

Cette procédure fait état de la présence d’un second gardien pour toute manœuvre dans l’environnement des lions.

«De plus, une opération visant à actionner toutes les manettes de fermeture des portes afin de s’assurer qu’elles sont fermées avant d’entrer dans la zone de transfert. Cette démarche s’ajoute à la vérification visuelle habituelle», ajoute Nathalie Dufour.

Réaction du Zoo

Les autorités du Zoo de Granby ont pris acte du rapport d’intervention qui a été rendu public hier par la CNESST, raconte Élaine Plamondon du Service des communications du Jardin zoologique.

«Les gens de la CNESST ont mis en lumière les causes de l’accident du 8 août dernier. Il n’y avait pas une surprise énorme de notre côté. On a été près du processus et dès le lendemain de l’événement, le zoo a mis en place une mesure supplémentaire soit qu’il doit y avoir deux employés lorsqu’ils donnent de la nourriture aux animaux dangereux», a affirmé Mme Plamondon en entrevue téléphonique.

La mesure mise en place vise à ce que l’établissement s’assurer du suivi des procédures.

«En étant deux, une personne fait le travail et l’autre est là pour voir au respect des procédures. Il y a eu des rencontres avec les employés et on demeure proactif dans le dossier de la sécurité. Si on peut aller plus loin pour s’améliorer. On le faisait déjà avant l’accident et nous allons continuer de le faire», fait part Élaine Plamondon.

L’employée qui a été victime de l’attaque de la lionne prend du mieux. Elle a d’ailleurs rencontré ses collègues et a démontré un intérêt à retourner travailler au Zoo de Granby lorsque son état le permettra.

«Elle va bien. Les gens étaient évidemment très contents de la voir. Notre employée est toujours en convalescence, mais quand elle sera prête, elle pourra revenir. Nous ne voulons pas qu’elle se sente brusquée dans cette démarche», note Élaine Plamondon.

À savoir si la CNESST donnera une amende au Zoo de Granby, la directrice des communications et du marketing de l’établissement Granbyen estime que le rapport ne semble pas aller dans ce sens. 

Rappel des faits

Rappelons que le 8 août dernier, une gardienne âgée dans la vingtaine a été blessée par la lionne Kao âgée de 14 ans. L’employée a subi une fracture mineure à une vertèbre cervicale à la suite d’une morsure et des lacérations. La direction du Zoo avait indiqué dans un point de presse au lendemain des événements qu’elle ne garderait aucune séquelle de l’attaque.