Les Boisés Miner obtiennent le sceau «Réservelle naturelle protégée à perpétuité»

MUNICIPAL. Le ministère de l’Environnement  et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) vient de reconnaître le caractère exceptionnel des Boisés Miner. Grâce à une entente intervenue entre Québec et la Ville de Granby, l’important espace vert de 122 hectares (301 acres) est maintenant à l’abri de tout développement puisqu’il détient désormais le titre de réserve naturelle protégée à perpétuité.

Lancées en 2014 sous l’administration Bonin, les formalités entourant la reconnaissance du caractère exceptionnel de la faune et de la flore des Boisés Miner ont récemment abouti, a-t-on appris lundi soir à la séance du conseil municipal. Après avoir obtenu l’aval de Québec, les élus ont d’ailleurs mis la dernière touche au dossier avec l’adoption d’une résolution confirmant la création d’une réserve naturelle. 

«La Ville avait demandé la protection à perpétuité de cette réserve (naturelle) il y a déjà quelques années (…). Même si la Ville avait mis un certain zonage, le fait de le protéger à perpétuité fait que c’est impossible d’y retoucher par la suite. Les Boisés Miner, c’est le poumon de notre ville, c’est une oasis de fraîcheur et c’est un bel endroit pour y faire des randonnées. C’était très important pour le conseil municipal à l’époque et encore aujourd’hui de pouvoir le protéger à perpétuité», a mentionné la mairesse Julie Bourdon à sa sortie de l’assemblée du conseil.

En plus d’être un lieu très prisé par les marcheurs et les coureurs, le grand boisé situé à deux pas du centre-ville de Granby abrite une riche biodiversité: 144 espèces d’arbres et de plantes, 90 espèces d’oiseaux et de nombreuses autres espèces d’animaux, dont certains ont un statut précaire ou vulnérable.

«La reconnaissance du statut de réserve naturelle vient mettre une protection pérenne sur un écosystème extrêmement riche que nous avons la chance d’avoir à portée de main à Granby. Nous atteignons ainsi un triple objectif, non seulement pour protéger une nature exceptionnelle, mais aussi pour hausser la capacité de la ville à s’adapter aux changements climatiques, en plus d’offrir un milieu de vie énergisant», a déclaré la conseillère municipale responsable du développement durable, Catherine Baudin.

Rappelons que la demande de reconnaissance de la Ville était sur le bureau du MLECC depuis 2016. Un lent traitement provoqué par la décision de Québec de revoir en plein processus le cadre règlementaire de la création des réserves naturelles. Une ordonnance qui a forcé la Ville à revoir l’entièreté de son dossier afin de répondre aux nouvelles exigences.