Les comportements violents, on en parle à l’école JH-Leclerc
RELATIONS HUMAINES. Pas moins de 350 étudiants de secondaire 4 ont eu l’occasion de réfléchir sur les impacts de la violence physique et verbale, au cours des trois dernières semaines, à l’école JH-Leclerc.
Cette campagne de sensibilisation, organisée par la Commission scolaire du Val-des-cerfs (CSVDC) en collaboration avec l’organisme Ressources pour hommes de la Haute-Yamaska (RHHY), serait une première au Québec aux dires des responsables du projet pilote initié l’année dernière. Elle vise à informer, éduquer et sensibiliser les jeunes aux comportements sociaux qui devraient régir les relations hommes-femmes.
«Pourquoi cibler les élèves de secondaire 4? Pour deux raisons bien simples: les jeunes de ce niveau scolaire sont assez matures pour saisir la pertinence du sujet et en sont pour la plupart à leurs premières expériences amoureuses. On prêche donc en terrain fertile», explique Jonathan Loranger, intervenant chez RHHY.
Selon le président du conseil d’administration de RHHY, Stéphane Prévost, les organismes de lutte contre la violence physique et verbale ont longtemps mis l’emphase sur les interventions curatives avant de se décider à miser sur des projets à caractère préventif.
«Même si le sujet est encore tabou, on s’entend aujourd’hui pour dire qu’il est important de faire œuvre de sensibilisation avant que la problématique ne s’installe», indique-t-il.
M. Loranger insiste de son côté sur l’importance pour tout être humain d’exprimer ses émotions et de les gérer adéquatement afin d’éviter les débordements.
«Consulter, ça fait du bien, ça permet de mieux se comprendre et de trouver des solutions acceptables pour tous», affirme-t-il.
Et les autres écoles?
La campagne de sensibilisation incluait notamment un salon avec kiosques d’information réunissant une dizaine d’organismes et institutions concernés par les thématiques de la violence et de la dépendance affective.
«Le salon permet avant tout aux étudiants de se familiariser avec les ressources disponibles dans la région», signale le directeur de l’école JH-Leclerc, Christian Lacourse.
Les onze classes de secondaire 4 ont par ailleurs été rencontrées à tour de rôle par des intervenants de RHHY, dans le cadre du cours d’éthique et de culture religieuse, avec la complicité de l’enseignante Claire Bergeron.
«Les étudiants sont très réceptifs à nos propos. Ça nous encourage à revenir l’an prochain», précise M. Proulx.
La CSVDC souhaite étendre le projet pilote à l’ensemble des écoles secondaires de son territoire, mais veut y aller graduellement, pour éviter de brûler les étapes.
«Il faut prendre le temps d’en parler avec les directions d’école et les équipes d’enseignants. Il nous paraît également important d’impliquer les professionnels de notre réseau dans cette démarche, car ce sont eux qui seront appelés à intervenir auprès des étudiants après la visite des intervenants de RHHY», explique Carl Morissette, directeur des services éducatifs à Val-des-Cerfs.
Le directeur de JH-Leclerc tient par ailleurs à féliciter l’organisme RHHY pour son initiative et la pertinence de sa campagne de sensibilisation.
«Des collaborations comme celle que nous construisons actuellement avec RHHY nous permettent de faire de nos élèves des citoyens mieux outillés au moment d’aborder la vie adulte», insiste M. Lacourse.
Précisons enfin que RHHY a entrepris, il y a deux ans, une tournée des entreprises de Brome-Missisquoi et de la Haute-Yamaska (GE, IBM, Artopex, Emballages Knowlton, etc.) dans le but de mieux faire connaître ses services au grand public. Les étudiants du cégep de Granby ont également été rencontrés à une reprise.