Les profs de Val-des-Cerfs en grève le 30 septembre
ÉDUCATION. Devant l’impasse dans lequel se trouvent les négociations entre Québec et la Fédération autonome de l’enseignement, le syndicat qui représente 34 000 enseignants a décrété une journée de grève. Les profs de Val-des-Cerfs vont donc dresser des lignes de piquetage devant les écoles le 30 septembre prochain.
Selon le président du Syndicat des enseignantes et enseignants de la Haute-Yamaska (SEHY), Éric Bédard, les négociations piétinent. «Les discussions sectorielles ont nécessité plus de rencontres que pour l’ensemble de la convention collective de 2010», compare-t-il.
Depuis que les parties patronale et syndicale ont déposé chacun leur cahier de charges, les positions n’auraient «pas bougé d’un iota» ajoute M. Bédard. Comme la fédération dispose d’un mandat de grève de trois jours, le syndicat a décidé d’utiliser l’une de ces journées le 30 septembre prochain.
«On doit donner un avis de sept jours francs avant la date. J’ai signé tous les papiers en conséquence et ce sera envoyé à la commission scolaire», annonce le représentant des enseignants.
Une deuxième journée de grève devrait être décrétée quelque part entre le 14 et le 30 octobre. Cette fois, la FAE a choisi de débrayer de façon rotative. Ce qui veut dire que les enseignants de Montréal, des Laurentides, de la Haute-Yamaska ou de l’Outaouais vont sortir en grève à des moments différents.
Appui des parents
Malgré que les parents devront subir les conséquences de la fermeture des écoles un mercredi, en plein cœur de la semaine, Éric Bédard ne croit pas perdre leur appui. «Franchement non. On voit les conséquences des coupes sur les services et ça va être pire à long terme», répond-il.
De l’avis du président du SEHY, «la convention collective est le dernier rempart pour protéger l’éducation publique au Québec. Les parents peuvent juste nous appuyer là-dedans».
D’autres moyens de pression
En plus de lever les cours, les profs appliquent cette année un respect rigoureux du nombre d’heures travaillées. Ce qui veut dire que les enseignants ne sont plus disponibles en dehors des heures pour lesquelles ils sont payés. «Si un prof doit participer à une activité, il faut qu’il soit assigné dans sa tâche par la direction», précise Éric Bédard.
Concrètement, cela veut dire qu’un enseignant qui doit partir en voyage scolaire pour trois jours devra être payé en heures supplémentaires ou libéré du même nombre d’heures.
Le syndicat s’apprête aussi à mettre en opération la «phase 3» de son plan de mobilisation. On devrait revoir des enseignants manifester avant et après les cours. Une deuxième démonstration de chaîne humaine autour des écoles serait en préparation, mais organisée par des parents solidaires des enseignants.