Les rencontres se poursuivent au CHSLD Leclerc

ACTUALITÉS. QUALITÉ DE LA NOURRITURE. Deux semaines après avoir causé une commotion au CHSLD Leclerc avec son mouvement de protestation, Annie Tétreault est heureuse de voir que son message a surtout permis l’instauration d’un canal de communication.

Le 24 août dernier, des résidents du CHSLD Leclerc à Granby avaient entamé une grève de la faim pour dénoncer la qualité de la nourriture servie à l’établissement. À la suite des discussions avec le CIUSSS de l’Estrie – CHUS et de l’établissement Leclerc, ainsi que de l’intervention du cabinet de la ministre Blais, la situation semble être sur le point d’évoluer, constate Annie Tétreault. « Jeudi matin (le 25 août), j’ai rencontré la responsable alimentaire du CHSLD et le coordonnateur par intérim des activités alimentaires du -CIUSSS. Ça a permis d’ouvrir une discussion avec eux et ils vont être présents au comité des résidents le 13 septembre prochain», relate celle qui est à l’origine du mouvement. «Des petits changements risquent d’arriver rapidement. Déjà au niveau des collations, ils nous ont dit qu’il y’aura des ajouts d’ici la fin septembre», poursuit Mme Tétreault.

La résidente nous confie également qu’un comité formé par des pensionnaires du CHSLD et des membres du CIUSSS sera créé au cours des mois d’octobre et novembre pour développer un menu harmonisé. Un comité dégustation le secondera pour vérifier si ledit menu convient aux résidents. «Nous avons eu besoin d’une action forte pour que notre cause soit bien entendue. Ç’a permis d’ouvrir un canal de communication, mais pour moi, la grève est juste suspendue. Ils nous ont dit qu’on verrait quelques changements d’ici la fin septembre, début octobre. Si rien n’arrive et que je n’ai pas de nouvelles, je n’hésiterai pas à reprendre la grève, mais je pense qu’ils ont compris notre ras-le-bol général.»

Donner une chance

Au bout du compte, Annie Tétreault avoue que cette histoire lui a fait découvrir le quotidien d’un CHSLD. «Ça nous a permis de comprendre la réalité du CHSLD avec les fournisseurs et les différents enjeux qui en découlent. Nous avons compris que ce qui parait simple pour nous ne l’est pas tout le temps en réalité. Il y a aussi l’enjeu de la main-d’œuvre, parce que les repas sont préparés et assemblés par plusieurs personnes», reconnait-elle.

«Je suis quelqu’un qui croit que l’être humain est bon jusqu’à ce qu’il prouve le contraire. Pour cette raison, j’ai envie de leur donner une chance, mais maintenant, c’est à eux de nous montrer qu’ils ont reçu le message (…). La sortie de la semaine passée a surtout permis d’avoir un canal de communication avec le CHSLD. Je crois que c’était quelque chose de positif, autant de notre côté que du leur», explique la résidente.

«J’aimerais dire merci aux gens des services alimentaires et aux employés. Ce n’est pas évident pour eux, mais on les remercie de leur présence. Ce n’est pas du tout eux qui étaient visés par notre démarche. Finalement, j’encourage aussi les gens à s’exprimer quand il y’a quelque chose qui ne tourne pas rond dans les centres, ça peut faire bouger les choses », conclut Annie Tétreault.