Ligne électrique à Bromont : les citoyens demandent un autre scénario
BROMONT. Hydro-Québec était à Bromont jeudi (14 juillet) afin de présenter les différents scénarios dans le cadre du projet d’ajout de nouvelles lignes électriques dans le secteur du lac Bromont. Les citoyens du quartier, visiblement insatisfaits, demandent une tout autre variante.
Les scénarios présentés par la société d’État impliquent le chemin Miltimore, le chemin de Gaspé, le chemin de Magog ainsi que la route Pierre-Laporte. La plupart de ces routes sont considérées comme des parcours champêtres et des corridors à visibilité élevée dans le plan d’urbanisme de Bromont.
Les variantes sont qu’entre la route Pierre-Laporte et un tracé commun, la ligne électrique soit dressée sur le chemin de Magog ou sur le chemin de Gaspé et la route Pierre-Laporte. Puis qu’entre le tronçon commun et la rue Frontenac, la ligne électrique soit érigée sur le chemin Miltimore ou sur le chemin de Gaspé.
Hydro-Québec a remis un formulaire d’avis aux citoyens dans lequel ils leur étaient demandés d’identifier le scénario qu’ils préféraient ainsi que leurs préoccupations à l’égard du projet de reconfiguration.
Dans l’ensemble, aucun des scénarios proposés par la société d’État ne les satisfaisait. Plusieurs demandent que la ligne électrique soit sur la rue Farr plutôt que sur un parcours champêtre.
La rue Farr n’est toutefois pas carrossable. Elle s’arrête à mi-chemin entre le chemin de Gaspé, d’où elle peut être prise, et le chemin Miltimore. Pour la rendre publique, il faudrait que la ville de Bromont la réaménage et cela implique un important investissement.
La conseillère des relations avec le milieu d’Hydro-Québec, Ginette Cantin, informe que la société d’État n’a pas étudié ce scénario, mais qu’elle est prête à le considérer si la Ville s’engage rapidement à sa construction.
Il faudrait notamment que la rue soit élargie de cinq mètres et que la Ville l’entretienne à l’année.
Présent à la première des trois séances d’Hydro-Québec, le conseiller Réal Brunelle, a dit que la Ville allait regarder cette option.
Analyse du milieu
Jacynthe Gagnon d’Hydro-Québec est la conseillère en environnement qui a été mandatée pour ce projet. Cette dernière dit avoir sillonné les routes du secteur et avoir visité les citoyens afin de prendre le pouls du milieu. «On a évalué le milieu, les paysages, l’organisation de l’espace et les parcours champêtres», précise-t-elle.
Elle relève qu’Hydro-Québec doit répondre à plusieurs critères comme d’implanter les nouvelles lignes en bordure de route, une exigence de la Régie de l’énergie, et entreprendre un déboisement, en prenant en considération les caractéristiques du secteur qui est impliqué.
«C’est certain qu’il va avoir des fils, qu’il va avoir des poteaux et qu’il y aura de la coupe d’arbres et du déboisement, mais l’objectif est d’intégrer le projet le mieux possible. On va y aller avec parcimonie», clame-t-elle.
Pétition
Jérôme Dussault, un citoyen qui habite sur le chemin de Gaspé, s’oppose vivement aux scénarios. Il a lancé une pétition en marge des présentations de la société d’État pour que la nouvelle ligne ne traverse pas les routes panoramiques.
La pétition réclame aux élus de Bromont «de trouver avec Hydro-Québec des solutions acceptables socialement en fonction des réalités de notre magnifique patrimoine. Nous demandons à Hydro-Québec de faire part d’ouverture pour trouver des tracés qui tiennent comptent de ces réalités patrimoniales».