Minuit moins une pour le Marathon de Granby?

ÉVÉNEMENTIEL. Alors que les promoteurs des Marathons de Montréal et de Québec ont lancé la serviette pour cette année, rien n’est encore définitif pour le Marathon de Granby. Une formule allégée avec moins de participants et des parcours simplifiés serait présentement à l’étude en vue de l’épreuve du 4 octobre 2021, a appris le GranbyExpress. Mais il commence à se faire tard, rappelle au passage Éric Fleury, organisateur et directeur d’événements chez Courses thématiques. 

«Dès le début de la pandémie, on a arrêté les inscriptions. Et on a décidé de ne pas les rouvrir tant qu’on n’aurait pas les autorisations, car voyez-vous, c’est long avant d’obtenir des réponses de la Santé publique», a déclaré Éric Fleury, des Courses thématiques.

Bien que la province vient de passer au vert, l’orchestration d’événements de course demeure compliquée en raison des règles sanitaires toujours en vigueur, estime M. Fleury.

«Nous, de notre côté, on n’a pas eu de discussions ces derniers mois avec la Ville de Granby tout simplement parce qu’on n’avait aucune direction à leur proposer. La seule chose qu’on savait, c’est qu’on ne pouvait pas tenir d’événements avec plus de 25 personnes en plus d’avoir à tout nettoyer, baliser les trajets, ça n’a aucun bon sens. C’est très lourd ce qu’on nous exige (à la Santé publique).»

Par ailleurs, dans les derniers jours, le milieu des courses a eu une rencontre au sommet avec la Fédération québécoise d’athlétisme afin de l’inviter à parler en sa faveur auprès de de la Santé publique.

«Juste pour vous donner un exemple, on nous demande de faire une étude sur le déroulement de notre course. Après ça, il faut l’envoyer à la Santé publique et attendre leur réponse. Ça peut prendre quelques semaines et ensuite on peut faire notre demande à la Ville», a expliqué M. Fleury.

Du côté de la Ville de Granby, on se montre ouvert à collaborer avec les représentants des Courses Thématiques dans l’éventualité où on tiendrait une course au parc Daniel-Johnson.

«Si ça respecte les mesures de la Santé publique, on va embarquer», a laissé savoir le conseiller municipal et responsable des dossiers sportifs à la Ville de Granby, Stéphane Giard. «C’est sûr qu’au niveau de la Ville, fournir les services comme la police et tout ça; si tout se fait dans le respect, on va être partie prenante afin de faire bouger notre population.»

Un petit événement

Le gros rassemblement avec la foule le long des parcours, les départs en peloton, l’animation sur le site et la présence des 3000 participants. Dans le contexte actuel, le scénario habituellement proposé par le Marathon de Granby ne convient pas du moins pour 2021.

«En tenant compte de toutes les exigences, la formule actuelle ne peut se faire», a fait savoir Éric Fleury, des Courses Thématiques.

Dans le meilleur des mondes, M. Fleury et ses partenaires souhaitent offrir une course toute simple (5 km, 10 km, 21,1 km et le marathon de 42.2 km) avec un maximum de 1000 à 1500 coureurs.

«J’ai espoir d’offrir une formule allégée aux gens de Granby et des environs. Ils le méritent puisqu’ils n’ont rien eu du point de vue événementiel et sportif depuis un an et demi.»

Bien qu’octobre soit encore loin, chez les organisateurs du Marathon de Granby, le temps presse. Selon M. Fleury, son équipe se donne jusqu’en août  pour prendre une décision finale à savoir s’il y aura une course ou non à Granby en octobre.

«La clé, c’est la Santé publique. Dès qu’on aura leur réponse, on pourra entreprendre des discussions avec la Ville de Granby. Mais il faut que ça soit gagnant pour la Ville et les sportifs de la région.»

Aux dires d’Éric Fleury, les chances de présenter un Marathon de Granby en 2021 sont de 50-50.

«Si on se lance là-dedans et qu’on revient avec un autre confinement cet automne, quels seront les impacts sur notre organisation? On est un organisme sans but lucratif et déjà que ça fait des mois qu’on subsiste. Et c’était la façon de faire pour passer au travers, mais on ne veut pas tout risquer parce qu’on souhaite maintenir notre santé financière», conclut M. Fleury.