Notre-Dame: les Chevaliers de Colomb exclus du projet
COMMUNAUTÉ. Bon an, mal an, le bingo des Chevaliers de Colomb au sous-sol de l’église Notre-Dame verse plus de 100 000$ à des organismes communautaires et des gens dans le besoin. Un important bailleur de fonds complètement exclu du projet de transformation de l’église.
Sous l’administration Goulet, le Conseil 9842 Sainte-Trinité semblait confiant de pouvoir conserver sa place au sous-sol de l’immeuble au cœur du centre-ville. «La Ville a prolongé notre bail», argumente le trésorier François Lavigne. Pour eux, il était clair qu’ils faisaient partie de la solution pour occuper l’édifice.
Une situation qui paraît bien différente aujourd’hui avec le projet d’institut technologique que défend le nouveau maire Pascal Bonin, le Cégep de Granby et le député François Bonnardel.
Jusqu’à maintenant, les Chevaliers de Colomb ont pu s’entretenir avec le député et sont en attente d’un entretien avec le maire. Seulement trois conseillers municipaux ont répondu à leur invitation de visiter les installations, soit Jean-Luc Nappert, Jocelyn Dupuis et Robert Vincent.
Après tout, l’association paie un loyer de 19 200$ par année, et près de 23 000$ au total en ajoutant d’autres frais, à la Ville de Granby. De plus, il est impossible de négliger l’apport majeur du financement communautaire des Chevaliers de Colomb. L’an dernier, c’est une trentaine d’organismes impliqués dans la lutte à la pauvreté, la santé mentale et autres qui se sont partagés 102 670$.
«On ne le cri pas sur les toits parce qu’on veut rester humble. Notre mission, c’est d’aider la veuve et l’orphelin. Ce que je déplore dans tout ça, c’est qu’on ne nous parle pas!», affirme M. Bonneau.
Celui-ci dit se sentir «négligé» et «laissé de côté» et demande simplement à «faire partie d’une équation juste et équitable».
Où aller?
Claude Bonneau et ses confrères souhaitent qu’on leur donne l’heure juste du côté de la Ville de Granby. Veut-on les expulser de l’église? Quand? Pour aller où? «Si on ferme le bingo, est-ce que la Ville a 100 000$ par année à donner aux organismes?», demande le syndic et ex-grand chevalier Jean-Pierre Maheu.
D’après le trésorier de l’organisme, le bail signé avec la Ville stipule que le propriétaire peut évincer le locataire en tout temps avec un préavis de deux mois. «On ne veut pas se faire prendre les culottes à terre. C’est impossible de déménager tout notre équipement et la cuisine comme ça», renchérit Claude Bonneau.
Pour se relocaliser, l’association dit avoir besoin d’un endroit assez grand pour accueillir au moins 250 joueurs et où ses équipements (boulier, tableaux, téléviseurs, cuisine) peuvent demeurer installés en permanence.
Bonin donne sa parole
En milieu d’après-midi, mardi, le maire Pascal Bonin s’était entretenu avec le représentant des Chevaliers de Colomb. «Je leur ai donné ma parole qu’on allait garder une salle pour le bingo», a confirmé le maire.
Celui-ci soutient qu’il est toutefois trop tôt pour se prononcer sur la réalisation du projet à l’église et donc d’un hypothétique déménagement du bingo. Il a cependant assuré qu’il aiderait l’association à se trouver un nouvel emplacement si cela devient nécessaire.
Pascal Bonin a aussi demandé aux Chevaliers de Colomb de favoriser du matériel mobile s’ils doivent renouveler leur équipement.