Nouvelle usine à Granby: Tremcar vise un début de chantier pour le printemps 2023
ÉCONOMIE. Après avoir pris un pas de recul de six mois pour mieux redéfinir son projet de construction d’une nouvelle usine de 125 000 pieds carrés à Granby, Tremcar devrait être en mesure de lancer les travaux au printemps 2023, a confirmé le président de l’entreprise, Daniel Tremblay.
«On était presque prêt en juin dernier, mais on a remis notre projet en doute à cause de la main-d’oeuvre. C’est le problème numéro un de toutes les entreprises en Amérique du Nord alors on s’est dit qu’il fallait penser autrement. On ne peut pas juste construire une bâtisse et penser avec notre mentalité des 20, 30 dernières années. Il faut vraiment changer la donne», indique Daniel Tremblay en entrevue avec le GranbyExpress.
Face aux défis de rétention de personnel, l’entreprise spécialisée dans la fabrication de citernes a donc revu de fond en comble les détails de cet important investissement tout en maintenant l’objectif de doubler la production avec le même groupe de travailleurs. «J’ai décidé de staller le projet complètement; on l’a presque mis aux vidanges», illustre le patron de Tremcar. «Aujourd’hui, on se doit de penser différemment et de miser sur l’efficacité.»
Au terme de la construction, quelque part au printemps 2024, l’usine du futur de Tremcar chiffrée entre 25-30 M$ sera à la fine pointe de la technologie et procurera du travail à environ 150 personnes. Automatisation 4.0, intelligence artificielle, robots autonomes. Le nouveau domicile industriel situé sur la rue Arthur-Danis n’aura rien du manufacturier de métal d’antan.
«Le goulot de la main-d’oeuvre, ça ne se règlera pas demain matin même si on fait venir des immigrants et même si on donne de la formation aux gens à notre propre école de Saint-Césaire. Ça nous limite dans notre production, nos exportations et notre compétitivité (…). Le but, c’est de couper de 50 % le nombre d’heures humaines par citerne», explique Daniel Tremblay.
Décision réfléchie
Dès la livraison du bâtiment, Tremcar procèdera au déménagement de ses activités d’assemblage de citernes de Saint-Césaire vers Granby. Cette réaffectation ne marque pas la fin des activités à Saint-Césaire puisqu’on y maintiendra la production de pièces qui entrent dans la fabrication des remorques.
«Chez Tremcar, on investit à long terme, car on est une compagnie qui n’est pas mature encore. Six mois de plus sur 30 ans, c’est négligeable.» «Oui, on aime ça quand ça bouge vite, mais si tu as la plus belle bâtisse du monde sans aucun employé, ça ne produit pas de revenus», mentionne M. Tremblay.
Propriétaire d’un terrain de près de 685 000 pieds carrés dans le parc industriel, Tremcar a de grandes visées pour ses opérations à Granby. «Notre structure est déjà faite pour accueillir deux agrandissements», conclut Daniel Tremblay.