Nuits des sans-abri : réconfort sous la pluie

SOCIÉTÉ. Les Nuits des sans-abri de Sherbrooke, de Waterloo et de Granby se sont déroulées sous la pluie. À Granby, des centaines de personnes se sont rassemblées, malgré tout, devant l’église Notre-Dame en guise de solidarité à celles qui vivent des situations d’itinérance.

Nicolas Vandal, jeune étudiant en travail social à l’UQAM, était présent vendredi soir pour se montrer solidaire à l’égard des personnes qui vivent de l’itinérance. «Ça me permet aussi de comprendre comment ces gens peuvent se sentir», précise-t-il.   

Nicolas Vandal qui a assisté à sa première nuit des sans-abri il y a quelques années, s’est dit surpris de voir autant de gens présents. «Je vis maintenant à Montréal et il y a beaucoup plus de sans-abri. Là-bas, ça arrive qu’ils se fassent repousser. Ce que j’aime d’ici, c’est que les gens sont solidaires», affirme-t-il en compagnie d’amies qui partagent son avis.

Catherine Masse, coordonnatrice de Divers-Gens, organisme d’action qui intervient auprès de la communauté LGBT, allait à la rencontre des gens présents pour les sensibiliser à une cause méconnue de l’itinérance. «Au Canada, de 25% à 40% des gens qui vivent d’itinérance sont de la communauté LGBT. Ils se retrouvent dans la rue, soit parce qu’ils ont été mis dehors par leur famille, soit parce qu’ils sont partis en raison d’un climat hostile ou qu’ils se sont sentis obligés de partir», relève-t-elle en indiquant qu’il s’agit de données de 2000, mais qui sont toujours d’actualité.

«J’en parle aux gens que je rencontre et ils sont tous très surpris d’apprendre ça», assure-t-elle.  

Sensibilisation et rapprochement
Le coordonnateur du Groupe actions solutions pauvreté (GASP), Nicolas Luppens, rappelle que le but de l’évènement est de sensibiliser les gens à l’itinérance, mais également à rapprocher les différents groupes de la société.

Le coordonnateur revendique entre autres le droit de cité. «Il faudrait donner aux gens le droit d’habiter l’espace public», mentionne-t-il.

Nicolas Luppens déplore le syndrome du pas dans ma cour, bien présent à Granby. «Beaucoup de gens se montrent solidaires à cette cause, mais dès qu’elle se rapproche, c’est autre chose», souligne-t-il.

Ailleurs
La Nuit des sans-abri de Sherbrooke était organisée par la Table de concertation de l’itinérance. Elle se tenait à la Place de la gare et sur les terrains de La Chaudronnée.

À Waterloo, les activités se tenaient à la Place du Centenaire. Il s’agissait de la 4e édition.

La nuit des sans-abri est un évènement qui se déroule partout au Québec depuis 1989, le 3e vendredi du mois d’octobre. Cette année, le thème était Personne n’est à l’abri.