«On va aller jusqu’au bout de la réglementation» – Pascal Bonin

INJURES. Le maire Pascal Bonin persiste et signe, la Ville de Granby va aller de l’avant avec son règlement contre les injures sur les réseaux sociaux. Il dit vouloir défendre bec et ongles les employés municipaux contre l’intimidation.

Joint au lendemain de la publication de notre article, le maire Pascal Bonin a admis avoir été «surpris» de l’ampleur qu’a prise la nouvelle. Sur la page Facebook du GranbyExpress.com seulement, on dénombrait jeudi matin 136 partages, des dizaines de commentaires et plus de 166 000 personnes atteintes. La nouvelle a de plus été reprise par plusieurs médias nationaux.

«Le message que j’ai envie de dire, c’est que je n’accepterai jamais que les employés municipaux soient victimes d’intimidation jusqu’à ce que je m’en aille d’ici», a-t-il commenté.

Selon lui, celles et ceux qui s’opposent au projet de règlement se trouvent à encourager les intimidateurs. Ces internautes malintentionnés se cacheraient derrière l’anonymat et même des masques pour ne pas être identifiés, rapporte le maire. «Je n’en ai jamais vu un seul au conseil municipal venir s’exprimer. Ils ont peur de montrer leur visage», dénonce-t-il.

Pascal Bonin dit avoir lui-même goûté au traitement des cyberintimidateurs. Une photo de lui avec sa conjointe et sa fille avait été publiée sur le web. «Les gens ne se rendent pas compte qu’ils propulsent la cyberintimidation et les menaces. Personne ne mérite d’être intimidé», ajoute celui qui est très actif sur Facebook.

Est-ce le meilleur moyen?

Tel qu’étalé dans l’article publié en une du GranbyExpress.com du 22 avril, la question demeure de savoir si une municipalité a la légitimité d’émettre des constats pour des propos tenus sur Internet. Est-ce le meilleur moyen de faire cesser l’intimidation, le harcèlement et la diffamation?

«Je suis maire, je ne suis pas avocat, ni juriste, ni chef de police. C’est à eux d’appliquer la loi», répond M. Bonin. Il dit faire entièrement confiance à Me Marlène Painchaud, procureure de la Ville et responsable de la modification du règlement.

Message entendu

Pascal Bonin tient aussi à faire savoir aux citoyens que «le message a été très bien entendu» au sujet du mécontentement envers certains employés. Il déplore cependant le fait que les dénonciateurs soient «des personnes voilées qui ne sont pas capables d’aller le rencontrer».