Pas de places pour les nouveaux élèves à l’école de la Moisson-d’Or

ÉDUCATION. En raison d’un développement résidentiel important, l’école primaire de la Moisson-d’Or de Saint-Alphonse-de-Granby n’est pas en mesure de pouvoir accueillir tous les enfants de la municipalité. Une situation frustrante pour certaines familles et pour le maire de l’endroit, Marcel Gaudreault.

«Les gens qui arrivent ici se font dire qu’ils ne peuvent pas être acceptés à l’école de la municipalité. C’est frustrant une situation comme ça pour nous», explique le premier magistrat dans une entrevue accordée à Granby Express

Résultat, certains élèves doivent fréquenter d’autres écoles de la Commission scolaire du Val-des-Cerfs (CSVDC). Selon nos informations, des enfants doivent se rendre dans le secteur Adamsville (Bromont) plutôt qu’à l’école située à quelques minutes de leur chez-soi. 

Une rencontre a eu lieu le 25 août dernier entre le maire de Saint-Alphonse, le président de la CSVDC, Paul Sarrazin, et deux commissaires scolaires. 

«Le but était d’abord d’avoir une meilleure collaboration entre la CSVDC et notre municipalité. C’est difficile à comprendre. Au printemps, notre école à Saint-Alphonse devait recevoir une soixantaine d’élèves de Brigham et d’Adamsville. Cinq mois plus tard, c’est nous qui devons envoyer des enfants de chez nous là-bas», ajoute le maire de Saint-Alphonse-de-Granby. 

La municipalité et la Commission scolaire doivent poursuivre leurs discussions prochainement afin de trouver des solutions. De son côté, Saint-Alphonse-de-Granby souhaite poursuivre le développement résidentiel entamé. 

«J’ai d’autres maisons qui s’en viennent. On n’est même pas capable d’accueillir nos propres enfants. Ça va plus ou moins bien. La première phase est terminée. La deuxième devrait s’enclencher bientôt», enchaîne le maire. 

Le maire de Saint-Alphonse-de-Granby souligne qu’il suivra la situation de près puisque selon lui, l’école devra être agrandie dans un avenir rapproché. 

«Si le ratio de développement se poursuit, on devra agrandir l’établissement scolaire. Il y a une possibilité de développer 196 unités de logements dans les prochaines années. Ça pourrait se traduire par plus de 100 élèves», estime le maire.

Par ailleurs, l’école en question aurait des locaux vacants selon l’élu. «On m’a dit qu’il y aurait de la place pour recevoir d’autres élèves. Le problème, je ne sais pas si c’est entre le syndicat ou le gouvernement ou la commission scolaire, mais les professeurs dans les classes ne peuvent recevoir plus d’élèves», ajoute le premier magistrat.    

La CSVDC réagit 

Cette situation ne serait pas unique à Saint-Alphonse-de-Granby. D’autres municipalités avoisinantes seraient aux prises avec ce problème, estime le président de la Commission scolaire du Val-des-Cerfs, Paul Sarrazin.

«Ce n’est pas une problématique en soi. Qu’une famille vienne s’installer à Saint-Alphonse-de-Granby, c’est un beau et un bon problème à avoir. La note intéressante là-dedans, c’est la croissance du nombre d’élèves. Pour 2016-2017, on parle de 500 à 600 élèves supplémentaires», raconte M. Sarrazin. 

Selon lui, lorsqu’une classe atteint sa pleine capacité élève/enseignant, les autorités de la Commission scolaire doivent trouver des places dans un rayon de 20 kilomètres. Il s’agit d’une directive du ministère de l’Éducation. Actuellement, la classe de la maternelle et la 5<V>e<V> année à Saint-Alphonse sont complètes.  

Discussion avec les élus

:La Commission scolaire du Val-des-Cerfs tente d’avoir le portrait le plus complet possible de la situation des classes dans les écoles de son territoire. Dès le mois de mars, elle envoie des lettres à tous les parents afin de savoir si leur enfant demeurera dans la région ou s’il quittera pendant l’été pour un déménagement par exemple. Elle tente maintenant de rencontrer les élus qui ont des projets d’amener des familles dans leurs villes. 

«On est en train de rencontrer des élus pour leur mentionner qu’ils doivent faire attention avec leur développement. Aménager dans un quartier où il y a une école n’est pas garant d’une place pour un élève. Certains élus peuvent prendre ça pour acquis», note le président de la CSVDC. 

Lorsqu’une famille n’a pas de place dans son secteur immédiat, celle-ci est avisée et l’organisation scolaire tente de placer l’enfant le près possible de son domicile. 

En ayant des rencontres avec les élus, Paul Sarrazin, affirme que ces derniers pourront informer les nouveaux arrivants qui s’établissent dans leur municipalité. 

Deux classes

Quant aux deux classes disponibles à l’école de la Moisson-d’Or, le président de la CSVDC estime qu’elles pourraient ouvrir sous peu afin d’accueillir des élèves. «Le maire de la municipalité a un beau projet. Une vingtaine de résidences pourrait être construite prochainement. On calcule une moyenne d’un élève par résidence. S’il devait y avoir entre 15 et 20 nouveaux élèves dans un avenir rapproché, on devrait alors ouvrir une classe», témoigne Paul Sarrazin. 

Le dossier du développement résidentiel à Saint-Alphonse-de-Granby préoccupe la Commission scolaire du Val-des-Cerfs. «Ils ont plus de 150 unités de logements à développer. Ça pourrait vouloir dire une centaine d’élèves. On regarde déjà les possibilités pour agrandir cette école», fait part Paul Sarrazin. Il ajoute que la CSVDC souhaite être proactive dans ce dossier.