Plaidoyer pour des bandes riveraines plus larges à Granby

ENVIRONNEMENT. Les Ami.e.s des boisés de Granby ont présenté aujourd’hui leur plan complet concernant la protection des bandes riveraines bordant la rivière Yamaska Nord. Pour les membres de l’organisme environnemental, ces bandes doivent être élargies à 30 mètres afin de mieux protéger la rivière qui longe la ville.

Les membres de l’organisme ont travaillé sur ce projet pendant plus d’un an. Ils ont par ailleurs présenté à la Ville de Granby le fruit de leur recherche et leurs recommandations dans un mémoire intitulé « Ma Yamaska Nord, un joyau à protéger au cœur de ma Ville. »

Le mémoire présente notamment la démarche soutenue par les membres du comité de rédaction ainsi qu’un ensemble de suggestions destiné à la MRC et à la Ville de Granby. Les Ami.e.s des boisés décrivent, entre autres, les différents segments de la rivière, en allant de la partie la plus à l’est en amont du Centre d’interprétation de la nature du lac Boivin jusqu’à la pointe sud-ouest près de l’autoroute 10 et des limites de Saint-Alphonse-de-Granby.

Le comité rédaction a également souligné les menaces qui pèsent sur la rivière Yamaska Nord, comme l’impact des terrains contaminés par l’activité industrielle d’autrefois, l’impact des pratiques actuelles comme l’agriculture, le comportement des citoyens ou encore le manque de ressources allouées pour assurer l’application des règles.   

En effet, alors que la Ville de Granby exige une largeur minimale de 10 mètres pour ses bandes de végétation, les biologistes estiment quant à eux que des bandes riveraines efficaces doivent atteindre une largeur de 30 mètres. Dans leur mémoire, les Ami.e.s des boisés ont par ailleurs relevé que plusieurs des bandes riveraines situées sur des terrains de la Ville ne respectaient pas la règlementation des 10 mètres. « Il y a eu toutes sortes de choses faites sur la rivière que ce soit des mémoires ou des colloques. Le plus grand risque qu’il y a maintenant, c’est de ne pas agir », a souligné Clément Roy, trésorier au sein de l’organisme et responsable du comité de rédaction du mémoire.  

Pour les membres des Amis des boisés, les conseillers municipaux doivent agir maintenant afin de protéger et conserver les abords de la Yamaska Nord, étant donné que la Ville possède près de 65 % des terrains qui longent cette rivière. « Les conseillers ne savaient pas que la Ville possédait autant de terrain en bordure de la rivière. C’est un conseil qui veut faire bien les choses, et je pense qu’ils ont favorablement accueilli nos suggestions », a indiqué Michel Laliberté, responsable des communications pour Les Ami.e.s des boisés de Granby.

Parmi les 19 autres recommandations contenues dans le mémoire, les Ami.e.s des boisés de Granby suggèrent aux autorités requises d’adopter un règlement de contrôle intérimaire pour établir un moratoire sur la rivière, les ruisseaux s’y jetant et sur les bandes riveraines allant jusqu’à 50 mètres et de procéder à la caractérisation des berges sur tous les terrains municipaux et privés. L’organisme suggère aussi de protéger les bandes riveraines de tous les affluents, de moderniser l’usine d’épuration des eaux et d’implanter un corridor faunique entre la tourbière Saint-Charles et la rivière Yamaska Nord.

Toujours dans l’attente d’une réponse de la part du conseil municipal, les Ami.e.s des boisés de Granby espèrent toutefois que la mairesse Julie Bourdon et ses conseillers tiendront compte de ce mémoire dans l’élaboration du prochain Plan environnement. « Notre rivière est bien vivante, on demande aux élus de passer à l’action et de faire partie de ce changement, la rivière en aurait bien besoin », a conclu M. Roy.