Pour l’amour de la langue française et de l’enseignement

JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES. Se retrouver devant un groupe d’élèves du secondaire pour transmettre sa passion pour la langue française. Cette vocation, c’est celle de Julie Boivin, une enseignante à l’école J.-H.-Leclerc, qui voue un amour fou pour l’enseignement et les jeunes depuis près de 30 ans. Parcours inspirant d’une femme d’exception.

Pour cette native de Saint-Paul-d’Abbotsford, rien ne laissait croire qu’elle reviendrait un jour à J.-H.-Leclerc au terme de ses études secondaires. Après avoir complété ses études universitaires, elle est de retour là où tout a commencé afin de partager ses connaissances grammaticales et linguistiques aux générations à venir. Enseignante au régulier, au programme d’éducation internationale et en francisation. Julie Boivin goûte à tout. Mais au-delà de l’ABC de la langue française, ce qui l’anime, c’est les élèves.

« Pourquoi je suis enseignante? Je ne le sais pas vraiment. C’est arrivé comme un accident, mais j’aime vraiment ça », raconte-t-elle en riant. « J’aime tous les ados, mais j’ai un penchant pour les pockés. Ils ont beaucoup de choses à nous apprendre. Ils sont très combatifs. « 

Alors qu’on voit des enseignants désabusés quitter le navire pour embrasser une nouvelle carrière, Julie Boivin a toujours la même énergie en dépit des aléas du métier. Tout est une question de passion et de sincérité envers les jeunes, affirme-t-elle. 

« Quand on est vrai, c’est payant et quand on montre qui on est, en retour, on nous fait confiance. Enseigner aux ados, il faut être groundé et ne pas les juger. Quand on travaille avec eux, tranquillement, on voit les barrières qui tombent et ça fait plaisir. »

Des femmes inspirantes

Au cours de sa carrière, Julie Boivin avoue avoir croisé plusieurs femmes sur son chemin qui l’ont inspiré à devenir l’enseignante qu’elle est aujourd’hui. Parmi elles, l’ex-directrice générale de Solidarité Ethnique de la région de la Yamaska (SERY), Joanne Ouellette. 

« Joanne, c’est une inspiration incroyable. Quelle femme extraordinaire. » « Je suis la somme de toutes les femmes que j’ai croisées durant ma vie. J’ai été chanceuse, car j’ai rencontré de super femmes et des collègues incroyables. Même ma mère a travaillé ici. Ce sont toutes des femmes exceptionnelles et je suis bien contente d’avoir appris d’elles. »

Or, bien qu’elle se passionne pour la littérature et la langue française, l’enseignante d’expérience sait très bien que cette matière académique n’est pas une partie de plaisir pour bien des ados. Pour capter son auditoire, tout est dans l’art de présenter la matière, estime-t-elle. 

« Je suis très exigeante avec les élèves. Ils le savent et ils me le disent. Mais la rigueur, ça ne veut pas dire que tu n’as pas de plaisir. Quand c’est bien fait et que tu es fier de toi, tu as ta récompense. »

Julie Boivin sait toutefois que le temps file surtout lorsque vous commencez à enseigner aux enfants d’anciens étudiants. Oui, la retraite approche, mais pour l’heure, elle continue de faire rayonner la langue française auprès de ses élèves.