Projet de fusion avec Waterloo: Warden n’est pas attirée

MUNICIPAL. Le maire de la municipalité de Warden, Philip Tétreault, n’est pas favorable à une fusion avec Waterloo et Shefford. Ce dernier ne voit pas davantage à joindre les instances waterloises, mais ne refuserait pas un regroupement avec Shefford.

«Je sais que le maire de Waterloo, Pascal Russell, souhaite faire une étude de faisabilité. On verra bien ce qui va sortir de cette étude», mentionne-t-il lors d’un entretien avec Granby Express.

Le maire de Warden rappelle que lorsqu’il y a une fusion, les municipalités concernées gardent leurs dettes, mais divisent les coûts pour différents projets. Selon lui, une fusion n’est pas rentable pour les citoyens. «Waterloo s’est embarquée dans plusieurs projets. Leurs infrastructures ne fonctionnement pas très bien. On s’échange déjà des services et c’est parfait comme ça», ajoute-t-il.

Philip Tétreault souligne qu’une fusion prend du temps avant d’être pleinement opérationnelle. «Ça prend quatre ou cinq ans avant d’être accepté par le ministère. Après ça, aucun employé ne peut être remercié pendant une période de cinq ans», estime le maire de la municipalité qui compte moins de 400 habitants.

En ce qui a trait à un projet de fusion avec Shefford, le premier magistrat de Warden soutient qu’il serait ouvert à une telle idée. «Il y a eu des pourparlers par le passé. Par contre, Shefford avait refusé d’aller de l’avant. Ça pourrait prendre plusieurs années avant qu’un tel projet se réalise»,  conclut-il. 

Pas d’intérêt à Shefford

Le maire de Shefford, André Pontbriand, est d’avis que ce projet de fusion est une perte de temps et d’argent. «À la fin des années 1990, il y a eu un vote à  propos d’une fusion à la municipalité de Waterloo et notre population a refusé à près de 90%. Selon moi, il n’y a aucun avantage à fusionner avec Waterloo. Si le maire Russell souhaite faire une étude, il peut bien la faire. De mon côté, je n’ai pas de temps à perdre avec ça et mon conseil municipal non plus», lance-t-il lors d’un entretien téléphonique.

M. Pontbriand ajoute que lorsqu’il s’est présenté à titre de maire, jamais l’idée d’une possible fusion avec Waterloo ne lui a traversé l’esprit. «Ce n’est pas nécessaire de ramener les vieilles discussions. Nous avons des ententes pour les pompiers et les loisirs et c’est correct comme ça. Nous avons deux entités et nous travaillons pour nos populations», note-t-il.

Le maire de Shefford souligne qu’il reçoit des appels à l’hôtel de ville de la part de citoyens qui lui demandent de rester debout et de ne pas céder face à ce projet de fusion.