Projet-pilote de récupération de viande chez SOS Dépannage

AIDE ALIMENTAIRE. Le centre d’aide alimentaire SOS Dépannage Moisson Granby se lance dans un projet-pilote de récupération de viande en partenariat avec les épiceries. En plus de permettre à l’organisme de réaliser des économies, l’idée sera profitable pour les usagers de ce service.

En avril, l’ensemble des Moissons du Québec assistera à une formation qui portera sur un projet-pilote de récupération de viande mis sur pied et déjà testé par Moisson Montréal.

L’idée est de récupérer la viande des marchés alimentaires qui n’a pas été vendue. Plutôt que de la jeter, les Moissons pourront la récupérer et la mettre au congélateur.

«C’est un projet au début qui n’a pas soulevé de passion parce que l’idée de prendre de la viande qui ne peut plus être vendue à l’épicerie n’est pas alléchante, concède Norman Dunn, directeur général de SOS Dépannage.

Cela dit, après analyse, l’ensemble des banques alimentaires était unanime sur un point : toutes ont dû couper dans les portions de viande aux usagers.

Face à ce défi, les Moissons ont donc décidé de se lancer dans la récupération de viande. «Plutôt que de couper dans les portions, nous allons donner le choix aux usagers de prendre la viande qui est congelée ou de la refuser. Toutefois, elle doit être consommée aussitôt qu’elle est décongelée», précise-t-il.

Économies et normes

Ce projet nécessite l’utilisation de bacs de récupération d’aliments qui seront gérés par la MAPAQ. L’organisme devra respecter la chaîne de froid et la traçabilité des aliments notamment.

Le centre d’aide alimentaire de Granby possède déjà lesdits bacs.

«Ce qu’on nous demande de faire par contre, c’est de se rendre 7 jours sur 7 dans les épiceries. On va avoir des frais pour un employé supplémentaire, mais c’est à peu près tout», souligne le directeur général qui compte faire des économies grâce à ce projet.

Norman Dunn dit vouloir partager ses surplus de viande. «Si j’en ai trop, on sera capable de la placer ailleurs et assez rapidement». Le besoin en aide alimentaire dans la région ne s’essouffle pas. En décembre 2014, M.Dunn se préparait au pire des scénarios et affirmait que 2015 allait être une année phénoménale en demande d’aide alimentaire

«Y’a une hausse dans les dernières années. Au lieu de crier à la panique en disant que nos réserves de nourriture se vidaient, on a pu compter sur notre entreprise d’économie sociale qui fonctionne à merveille et j’en suis très fier. Sauf qu’il ne faut pas oublier que le besoin est là», conclut-il.