Relance de la Ferme Héritage Miner: le conseil d’administration se rencontrera d’ici la fin du mois

ÉCONOMIE. Les porteurs du projet de relance de la Ferme Héritage Miner multiplient les rencontres depuis quelques jours. Une assemblée générale a d’ailleurs eu lieu le 17 février dernier au cours de laquelle le conseil d’administration formé de quatre personnes a été reconduit dans ses fonctions. Celui-ci est formé de Julien Cabanac, Céline Gauthier, Paul Bergeron et Denis Blanchard.

«On est en train d’examiner différentes pistes de solutions afin que la Ferme Héritage Miner continue d’être viable. Nous avons quelques idées en ce sens-là. Aucune entente n’a eu lieu avec la Ville de Granby, mais on souhaite rencontrer les autorités municipales bientôt», a expliqué Julien Cabanac, l’un des membres du CA.

Selon M. Cabanac, le nouveau groupe en place souhaite travailler de concert avec la municipalité. «La Ville de Granby est notre alliée. Nous allons tout faire pour être en harmonie avec elle. On ne veut pas être en guerre contre elle», ajoute-t-il.

Le principal intéressé souligne que le conseil d’administration n’a pas eu de nouvelles de la part du comité de relance à savoir si la Ville lui octroiera la somme de 25 000 $. La demande avait été faite par l’un des porteurs du projet de relance, Luc Perron, lors de la séance régulière du conseil municipal, le 6 février dernier.

«Tant mieux s’il obtienne cette aide financière. Si, le comité ne l’obtient pas, on va faire avec», confie Julien Cabanac.

1 000 signatures

La pétition mis en place par le citoyen Luc Perron visant à relancer les activités de la ferme écotouristique a récolté plus de 1 000 signatures.

«Les gens ont signé le document lors du marché public de samedi dernier. L’événement s’est bien déroulé avec la participation de 19 producteurs de la région. La population a aussi signé en ligne de même que la version papier que j’avais mis un peu partout à Granby. Pour moi, la pétition est un succès. Après tout, la Ferme Héritage Miner est notre patrimoine culturel», souligne M. Perron.

Luc Perron devrait présenter sa pétition aux élus de Granby lors de la prochaine séance du conseil municipal prévue le 6 mars.

La Ville de Granby réagit

Dans un entretien avec Granby Express, le maire de Granby, Pascal Bonin, indique qu’aucune entente n’est intervenue entre la municipalité et le conseil d’administration de la Ferme Héritage Miner.

«Au conseil, je n’ai pas déclaration publique à faire. Le conseil d’administration a eu ses rencontres et des discussions pour la reconduction des gens. Publiquement, on est à ce stade-là», souligne le premier magistrat.

Alors que les choses s’activent avec le comité de relance de la FHM, Pascal Bonin prend bien le temps de rappeler que la Ville de Granby a un protocole d’entente avec le conseil d’administration de la ferme et non avec le comité de relance.

«Il a été signé entre la ville et le CA. Le répondant de la ville dans ce dossier est le conseil d’administration. On ne peut pas négocier avec un organisme de relance qui n’est pas une entité répondante du protocole», ajoute-t-il.

Alors que le citoyen Luc Perron doit présenter sa pétition aux membres du conseil municipal le 6 mars prochain, Pascal Bonin souligne que les élus recevront le document.

Malgré les intentions du citoyen derrière le comité de relance, le maire de Granby estime que les démarches de M. Perron n’ont aucune valeur sur le plan légal. D’ailleurs, la demande d’aide financière de 25 000 $ faite par Luc Perron au nom du comité de relance de la FHM ne peut être étudiée par le conseil municipal.

«Légalement, le comité n’existe pas. Comment un conseil de ville peut étudier une demande et voter à propos d’une demande de financement d’un organisme public sans que ce soit lui qui en fait la demande? C’est un déni de démocratie. De plus, la demande a été formulée de façon orale. À la Ville, on fonctionne avec des demandes écrites. La Ferme Héritage Miner a toujours été professionnelle dans ses demandes et sa formulation. On n’a qu’à regarder la dernière demande d’aide financière de 125 000 $ par année pour deux ans, il y a quelques semaines», affirme Pascal Bonin.