Retour à la normale pour le Zoo

BILAN. Reprise des chantiers, fin des contraintes sanitaires, relance des activités habituelles, réactivation du plan directeur, investissements records en conservation. Le Zoo de Granby est retombé sur ses deux pattes en 2022 après deux années marquées par la pandémie. Au terme du dernier exercice, l’organisation a terminé avec un léger surplus de 1,5 M$. En baisse de 2,3 M$ par rapport aux chiffres de 2021. 

En dépit des chiffres rendus publics à l’occasion du dépôt des résultats financiers annuels, c’est surtout le retour à la normale en 2022 qu’ont tenu à souligner Paul Gosselin et Réal Deslauriers respectivement directeur général et président du conseil d’administration du Zoo de Granby. 

«2022 est une année de reprise postpandémique. Les autres étés d’avant, on avait des contraintes sur le site, des places réservées. L’été passé, on a vécu tout le contraire et recommencé à vendre des abonnements. Ce qui a été bien reçu de la part des visiteurs plus aguerris qui voulaient venir plus souvent», a expliqué le DG Paul Gosselin en marge de l’assemblée générale annuelle du Zoo de Granby.

Au niveau du guichet, le Zoo a accueilli 653 483 visiteurs (dont près de 80 000 au cours de la saison hivernale) comparativement à 567 587 en 2021.

«Somme toute, l’année (2022) n’a pas été comparable à 2019 en termes d’achalandage, mais on a quand même des chiffres intéressants au niveau de l’achalandage. Fait à noter aussi, la très bonne performance per capita des boutiques (+30 %), des restos (+32 %) et des manèges (+61 %) sur le site. On a eu de très bons résultats (…). On pourrait penser que budgétairement parlant, les gens auraient moins dépensé, mais la visite a été au rendez-vous», a indiqué M. Gosselin.

«La santé financière est bonne pour le Zoo(…). On dégage des revenus après les excédents d’environ 1,5 M$, 1,6 M$; ce qui nous place dans une position intéressante malgré les effets de l’inflation et de la pression des salaires.»

Un nouvel habitat en Asie

Habitué à livrer des nouveautés chaque année, le Zoo ne changera pas de recette en 2023. Cette fois, l’heureux continent chanceux sera l’Asie avec le nouvel habitat pour les grues japonaises, les saros et les dholes. Un projet évalué à 3,2 M$.

Pour l’heure, les deux premières espèces (les grues japonaises et les saros) résident déjà dans les quartiers du Zoo. Quant aux dholes (un canidé d’Asie qui ressemble à un loup), il faudra se montrer patient avant de pouvoir les observer. Les bêtes en provenance des États-Unis et de la France devraient toutefois faire leur arrivée dans le courant de l’été après les procédures d’usage (transfert d’animaux entre zoos, obtention de permis, mise en quarantaine).

Le dévoilement de ce nouveau domicile animalier marque également la relance du plan directeur. Un important chantier qu’entend compléter le Zoo en 2027 ou 2028.

«De 2018 jusqu’à la fin du plan, on va avoir investi 50 M$ dans les infrastructures. Ça va faire en sorte que notre site va être encore attrayant», a déclaré le président du C.A. du Zoo, Réal Deslauriers. L’optimisation du bien-être animal et de l’expérience client est également au coeur de ce plan directeur, a rappelé celui qui présidait une dernière assemblée générale. 

Mission de conservation

Au-delà de la gestion du site du boulevard David-Bouchard, le Zoo continue sa mission de conservation in situ ex-situ à travers une série de projets. Pour ce volet, un montant record de 525 000 $ a été investi par l’organisation pour mener à bien des initiatives de préservation de milieux naturels (protection d’espèces menacées et d’habitats). Dans la dernière année, le Zoo a notamment collaboré avec les Municipalités de Bromont et de Farnham en plus de renouveler son partenariat avec l’Université de Concordia (projet de conservation au Cameroun). À cela s’ajoute une entente de cinq ans avec l’Université de Sherbrooke pour des projets en Amérique latine.

Rappelons que près de 25 % des animaux hébergés au Zoo ont le statut «à risque», selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). 

Volet corporatif: bonne année en vue

Méconnues du grand public, les activités corporatives apportent aussi de l’eau au moulin au Zoo. Et 2023 ne fait pas exception à la règle: dix mariages à l’horaire, les camps de jour et le calendrier des partys de Noël sont déjà complets et l’activité Zoo la nuit affiche un taux d’occupation de 65 % sans même avoir publicisé la nouvelle attraction.