«Rien de mauvais, mais rien de bon»-François Bonnardel

SANTÉ. Tel qu’il s’était engagé à le faire auprès du comité de sauvegarde du CHSLD Horace-Boivin de Waterloo auquel il prête main-forte, le député de Granby, François Bonnardel, a rencontré le ministre de la Santé Gaétan Barrette mardi après-midi. Une rencontre «short and sweet» dont il ne ressort «rien de mauvais, mais rien de bon».

Le député a réussi à s’adresser au ministre pendant quelques minutes au sortir de la période de questions, un face-à-face qui a néanmoins permis de remettre en mains propres la pétition de quelque 5000 signatures récoltées en faveur du maintien du centre d’hébergement, menacé de fermeture par Québec dû à sa vétusté.

L’idée était en quelque sorte de faire cheminer le document une nouvelle fois, celui-ci ayant été jugé irrecevable en vue d’un dépôt à l’Assemblée nationale la semaine dernière. «Il (le ministre) en est à la prise de décision. Il comprend la situation de Waterloo et nécessairement nos besoins, ici à Granby. Il n’est pas ressorti grand-chose de notre discussion, hors mis que je lui ai réitéré que les 198 lits sont notre priorité», fait valoir M. Bonnardel.

Rappelons que les deux dossiers sont intrinsèquement liés, puisque la construction envisagée d’un nouveau centre de 198 lits à Granby entraînerait la fermeture de celui de Waterloo. François Bonnardel, qui a décidé d’aider le groupe dû à l’absence prolongée du député de Brome-Missisquoi, Pierre Paradis, avait récemment fait valoir que le centre d’hébergement prévu ne pourrait répondre à toutes les demandes. En ce sens, il ne considérait pas contradictoire de donner un coup de main aux citoyens militant pour le maintien d’Horace-Boivin.

Des réponses avant Noël?

La décision quant à l’avenir du CHSLD Horace-Boivin ainsi que des développements concernant le nouveau projet de Granby devraient être rendus publics avant les Fêtes, estime le député caquiste. «Je suis confiant qu’on va avoir une annonce. Du côté du CIUSSS, tout le monde est prêt, on attend juste le signal», précise-t-il, ajoutant qu’il «pousse beaucoup» en ce sens.

«Je ne décrocherai pas»

L’instigatrice de la pétition et citoyenne militant pour la sauvegarde du CHSLD où réside son frère demeure confiante. Si les délais s’allongent et que le dossier semble faire du surplace, Annie Gaudreau estime néanmoins que tout n’est pas perdu. «C’est sûr qu’on continue. Même si M. Barrette me disait, le 22 décembre au soir, que l’on doit décrocher, que la bâtisse va être fermée et brûlée, non, je ne décrocherai pas».

Rappelons que le 19 octobre dernier, le comité de sauvegarde s’est rendu à Québec afin de rencontrer le ministre de la Santé. Un résident du CHSLD, Marcel Brien, Annie Gaudreau, un employé du centre, Alain Lafond, et le maire de Waterloo en poste à ce moment, Pascal Russell, étaient présents.  Une copie de leur pétition ainsi que des lettres d’appui récoltées ont été remises pour une première fois à Gaétan Barrette à ce moment. Celui-ci avait laissé entendre qu’une décision serait prise et annoncée d’ici le 1er décembre.