Rue Fairfield: l’arrivée possible d’une maison de chambres soulève des appréhensions

MUNICIPAL. Les premiers coups de marteau ne sont pas pour demain la veille, mais les démarches d’un promoteur intéressé à aménager une maison de chambres dans un immeuble existant de la rue Fairfield, à Granby, laissent songeurs des résidents du secteur. Certains d’entre eux ont profité de la dernière séance du conseil pour partager leurs inquiétudes aux élus.

En raison de la particularité de la demande du requérant (le Centre restauration et réveil pour les nations), la transformation d’une portion du bâtiment sis au 40, rue Fairfield, devra suivre le processus des projets particuliers de construction, de modification ou d’occupation d’immeuble (PPCMOI). Advenant l’aval de la Ville, l’endroit établi non loin de l’école secondaire Haute-Ville offrirait des chambres pour une durée de séjour minimale de 30 jours, selon le sommaire décisionnel de la séance de lundi soir. Par ailleurs, on apprend également que le porteur de ce projet a obtenu son permis de transformation.

Or, la nouvelle vocation qu’entend donner le porteur de ce projet à une portion de l’édifice préoccupe le voisinage. «Vingt chambres qui s’ajoutent dans ta cour, c’est un peu inquiétant. Je le sais qu’il va y avoir une vidéo (explicative) et de l’information, mais est-ce que le conseil a évalué l’impact de la circulation sur une petite rue comme Fairfield?», a exprimé Sylvie Vandal qui réside à proximité de l’immeuble. Une autre résidente du coin, Annie Desranleau, a aussi partagé les mêmes craintes auprès des élus au nom de citoyens vivant aux abords de l’immeuble.

Consultation publique: le 19 avril

La délivrance d’un permis de construction ne donne toutefois pas le droit au promoteur d’entamer les travaux de construction sur le site. Selon les modalités d’un PPCMOI, le projet doit faire l’objet d’une consultation publique qui doit avoir le 19 avril prochain à 18h30 à la salle du conseil. À cette occasion, le public pourra en apprendre plus sur le projet et soumettre leurs interrogations.

«J’invite réellement les gens à se déplacer, à venir voir quel sera le projet et les conséquences et à nommer leurs craintes. L’objectif, ce n’est pas une session d’informations, mais une consultation publique à cette étape-ci», a indiqué la mairesse Julie Bourdon.

Au terme de la consultation publique, le dossier retournera entre les mains des élus qui devront prendre position. Rappelons qu’en décembre dernier, un projet similaire sur la rue Court avait été refusé par la Ville.