Saint-Paul-d’Abbotsford s’initie au transport collectif

MUNICIPAL. Visites d’amitié, rendez-vous médicaux, emplettes au centre commercial, déplacements vers l’école, le lieu de travail, une institution financière et bien d’autres. La municipalité de Saint-Paul-d’Abbotsford deviendra une adepte du transport collectif dès le 1er septembre avec la mise en place d’un service de transport sur son territoire. Un projet-pilote à l’essai pour les 12 prochains mois avec la participation de l’organisme Ami-Bus de Granby.

Financé grâce à une contribution de 10 000 $ du Pacte rural, le projet de transport collectif (aller-retour) s’apprête à prendre la route au grand plaisir du maire de Saint-Paul-d’Abbotsford, Jacques Viens.

«Maintenant, les gens (personnes âgées) vont être indépendants. Ils vont sortir de leur isolement et ça va leur donner de l’autonomie», affirme l’élu.

Sept jours sur sept, 361 jours par année, entre 7h et 23h30 (selon les jours de la semaine), le chauffeur ira chercher l’utilisateur à sa porte. Les Abbotsfordiens pourront ensuite se rendre aux quatre coins de leur localité ou venir à Granby à bord de l’un des autobus d’Ami-Bus. Ils n’auront qu’à réserver leur place (la veille, avant 14h, lors des jours ouvrables) en composant le 450 375-2069, poste 1.

Pour bénéficier du service, les utilisateurs devront s’inscrire à l’hôtel de ville (926, rue Principale Est) ou www.saintpauldabbotsford.qc.ca. Les usagers se verront remettre une carte d’embarquement.  Quant au coût d’un passage, il sera de 6 $ pour un résident permanent (avec carte) et de 10 $ pour les résidents non permanents ou sans carte. Par ailleurs, les Granbyens pourront aussi se diriger vers Saint-Paul-d’Abbotsford pour un montant de 10 $. Gratuit pour les enfants de moins de 6 ans accompagnés d’un adulte.

«Le transport collectif est abordable, accessible et un acteur important de développement durable», explique Julie Gauthier, directrice générale d’Ami-Bus.

Spécialisé en transport adapté, Ami-Bus dispose d’une flotte de huit autobus et compte sur une équipe de 15 chauffeurs.

Un transport viable?

Qui dit projet-pilote, dit expérience à court terme dans l’esprit du commun des mortels. Et dans le contexte actuel d’austérité, la quête de financement pour assurer la pérennité de services et d’initiatives dédiés à la population se veut un travail à temps plein. Avant même la première course, le maire Jacques Viens se dit confiant quant au succès du transport collectif dans sa communauté. Si les usagers sont au rendez-vous, tous les efforts vont être mis dans la recherche de fonds pour maintenir le service, soutient le maire.

«On va faire des pieds et des mains (…). Si c’est populaire, on va faire tous les efforts pour ne pas l’abandonner (le projet)», assure le maire Viens.