Salon de l’emploi au CRIF: opération grande séduction

EMPLOI. Une trentaine d’employeurs étaient présents hier au Centre régional intégré de formation (CRIF) dans le cadre d’un Salon d’emploi pour tenter de séduire les élèves des formations d’électromécanique de systèmes automatisés, d’adjoint administratif, de comptabilité, d’électricité et de secrétariat.

Parmi les 150 élèves des quatre programmes ciblés, des finissants ont notamment eu la chance de rencontrer les organisations présentes afin de présenter leur candidature pour un stage à venir ou un futur emploi. Marc Tanguay et Sylvianne Beauregard font partie de ces finissants, même si leur choix d’entreprise est déjà fait, les deux élèves étaient rassurés de constater une telle offre. « Ça donne confiance pour l’avenir. On vient dans un cours qu’on aime pour faire un travail, et en venant ici on se rend compte qu’il y a du travail », a expliqué M. Tanguay.

« Même si j’ai déjà fait mon choix, je trouve ça le fun de voir les autres entreprises et de voir ce qu’ils proposent. C’est intéressant aussi de voir tout ce qu’ils font, ce qu’ils fabriquent et tout le savoir-faire », a-t-il ajouté.

Pour Sylvianne Beauregard, unique finissante de sa cohorte en électromécanique de systèmes automatisés, il s’agit également d’une bonne opportunité de briser les préjugés et de choisir une compagnie partageant des valeurs similaires. « Je veux dire à toutes les femmes, qui ont peur de se lancer parce qu’elles ont peur d’être les seules femmes, de ne pas hésiter à y aller. Je suis la seule fille de ma classe et je ne me suis jamais sentie exclue. Tant que tu le veux et que tu montres que tu le veux, on va t’accepter et les entreprises sont très ouvertes à ça », a-t-elle mentionné.

Bâtir des liens

Pour Simon Hébert, enseignant au programme d’électromécanique de systèmes automatisés, l’objectif du Salon d’emploi était, avant tout, de permettre aux étudiants de bâtir leurs premiers liens avec l’industrie. « On s’entend qu’on forme la relève de cette industrie-là, il est donc important d’avoir ce lien avec le milieu. On travaille aussi pour que les industries voient ce qu’on fait à l’école et comment on fait pour préparer les élèves », a indiqué M. Hébert.

« La pénurie de main-d’œuvre fait en sorte que la balle est dans notre camp. Cependant, à l’aube d’une possible récession, il peut arriver que les pendules tournent dans l’autre sens. C’est pour ça qu’il est important pour nous de resserrer nos liens » a renchéri René Labrie, directeur adjoint au CRIF.

Pour les entreprises participantes, il s’agissait d’une excellente opportunité d’aller recruter à la source et de promouvoir les avantages de travailler pour leurs entreprises. « Il faudrait faire plus de salons de l’emploi comme ça, c’est une excellente opportunité pour qu’on se fasse voir et qu’on mette de l’avant nos entreprises. C’est important d’assurer une présence pour se faire voir », a indiqué Steve Beaulieu, coordonnateur mécanique chez Bromont, montagne d’expériences. « Certaines personnes ne savent pas qu’on offre des postes à l’année ou ignorent tous les avantages qu’on propose », a-t-il souligné.

Même son de cloche au kiosque de Continental, dont l’un des exposants était lui-même un ancien élève du CRIF. « J’ai de bons souvenirs ici, le personnel enseignant est excellent, c’est du monde dévoué et impliqué qui a à cœur la réussite des étudiants. Je trouve ça plaisant de revenir et de voir que ça se poursuit », a déclaré David Bernier, planificateur maintenance.

« En ayant l’opportunité d’attirer des stagiaires, ça nous permet à nous aussi de les évaluer avant de les embaucher. On a eu la chance déjà de rencontrer quelques élèves et de les voir aller, voir leur attitude, ce qui est très important pour nous. », a ajouté Kim Beauregard, spécialiste en ressources humaines chez Continental.

Pour les organisateurs, la journée fut couronnée de succès et il ne serait pas étonnant de voir naitre plus de salons du genre dans le futur. « Je le vois comme un premier contact. C’est sûr que je veux que ça revienne et qu’on crée d’autres liens forts », a exprimé Simon Hébert, du CRIF. « La tendance est de maintenir la tenue de telles journées, mais également de trouver des stratégies pour améliorer l’ensemble du processus. Une journée comme ça n’est possible que grâce à tous les collaborateurs et je les remercie », a conclu René Labrie.