Sauvetage de l’œuvre d’Alfred Pellan: le maire Pascal Bonin réitère sa fin de non-recevoir
MUNICIPAL. Bien qu’il salue l’initiative du comité Ma Ville Mon Patrimoine de monter au front afin d’assurer le meilleur des sorts à la murale d’Alfred Pellan, Pascal Bonin n’entend pas revenir sur sa parole dans ce dossier. L’œuvre est mise aux enchères; un point, c’est tout, tranche le maire de Granby.
«Je ne suis pas surpris de leur sortie et c’est très correct que des gens sortent pour protéger le patrimoine et disent ce qu’ils en pensent. C’est de la démocratie. Ce que je peux leur dire, c’est que le sujet pour moi ne sera pas ramené à la table du conseil parce qu’il y a déjà eu un vote. Et moi, au conseil, j’ai toujours dit la même chose que je ne ramenais pas des sujets jusqu’à tant qu’ils soient du bon bord», a déclaré le maire Bonin.
«Quand je regarde le sommaire décisionnel et les gens qui souhaitent qu’on revise la décision, il n’y a aucune nouvelle information. Et je peux dire à ces gens que j’ai regardés tous les aspects: l’enlever avant (l’œuvre), l’enlever après (…). Il n’y a pas d’autres solutions et on est rendu-là», a précisé l’élu.
Quant à la suggestion lancée par le comité Ma Ville Mon Patrimoine de mettre le dossier sur la glace afin d’évaluer les options, Pascal Bonin la rejette du revers de la main. Selon le premier magistrat de la Ville, cette avenue pourrait coûter des centaines de milliers de dollars supplémentaires aux citoyens de la Haute-Yamaska. Rappelons que la MRC de La Haute-Yamaska s’apprête à accorder le contrat pour la construction d’un nouvel édifice au 142, rue Dufferin.
Offerte sur le marché de la revente, la mosaïque d’Alfred Pellan nourrit les débats depuis l’annonce de la Ville de se départir de cette création artistique. Lettres ouvertes, prise de position officielle des tenants pour la préservation de l’œuvre, discussions animées sur les réseaux sociaux entre les défenseurs du patrimoine et les fervents d’une scène gestion des deniers publics. La question de l’avenir de la murale suscite les passions chez certains et l’indifférence pour d’autres.
«On a tout fait pour essayer de la sauver (mosaïque), mais malheureusement, ça ne marche pas. Moi à 160 000 $ (coûts estimés pour le remisage et la restauration), je ne suis pas là», a fait savoir Pascal Bonin.