Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin!

OPINION. Le 15 septembre, les élus municipaux se réuniront à Québec pour la première édition du Sommet sur l’itinérance, organisé par l’Union des municipalités du Québec (L’UMQ). Devant une augmentation significative de l’itinérance, il est plus pertinent que jamais de travailler en collaboration. L’augmentation del’itinérance visible met beaucoup de pression sur les différents services (police, ville et communautaire). À cela, s’ajoute un nouvel enjeu de cohabitation social.

Itinérance et logements

Rappelons-nous que l’itinérance a plus que doublé durant les 2 dernières années à Granby. La crise du logement actuelle étant un des principaux facteurs. Notons qu’avec un taux d’inoccupation de 0.4% au niveau des logements, une liste d’attente de 600 personnes à l’Office municipal d’habitation (OMH) et un besoin minimal de 1000 logements seulement à Granby, les enjeux sont de plus en plus grands et les ressources de plus en plus surchargés.

Appel à la collaboration

Il est important de comprendre que l’itinérance est un phénomène complexe qui doit être pris dans une approche globale. C’est pourquoi la sensibilisation et l’éducation doit être au cœur même de notre l’approche. Au Québec, s’apparente à une crise humanitaire.Tout le monde essaie de s’adapter à la situation actuelle comme il le peut. Dernièrement, le conseil de ville a pris une décision ponctuelle en déplaçant les activités de sensibilisation concernant les personnes vulnérables et en situation d’itinérance (Nuit des sans-abri, dîner d’Impact de rue, etc.), en dehors du centre-ville. Cette décision démontre à quel point l’enjeu de cohabitation est présent.

Avant que l’on bascule dans l’intolérance et la stigmatisation, il est important d’agir sur ce nouvel enjeu. Le Groupe Actions Solutions Pauvreté (GASP) croit que la cohabitation sociale passe aussi par l’éducation et la sensibilisation de toute la population et invite toutes les parties prenantes de la communauté à collaborer et à travailler en concertation.

Suite au sommet du 15 septembre, pouvons-nous avoir espoir que des solutions viables seront proposées afin d’assurer la mise en place d’un filet de sécurité pour nos populations les plus vulnérables, tout en favorisant la cohabitation?

Karine Lussier

Directrice, Groupe Actions Solutions Pauvreté