Tension entre Granby et ses policiers
Réunis en point de presse cet après-midi, le maire de Granby, Pascal Bonin ainsi que les conseillers Jocelyn Dupuis et Joël Desmarais, ont fait le point sur les négociations entre la Ville de Granby et ses policiers.
D’entrée de jeu, les autorités municipales se disent déçues par la lenteur des pourparlers. «Nous étions convaincus que les parties s’entendraient. De notre côté, on a fait des concessions et on voulait rétablir le climat de confiance avec le syndicat des policiers. Par contre, l’élastique est trop étiré», a souligné le conseiller Jocelyn Dupuis.
Dans son allocution aux médias, M. Dupuis a affirmé que le processus de négociations était quelque chose de donnant donnant. La Ville de Granby déplore le changement d’attitude de la partie syndicale, qui a quitté la table des négociations lors de la deuxième journée.
«La Ville a offert un cahier de projet pour la convention collective 2014-2016 et celui-ci ne contenait aucune demande de notre part. On donnait beaucoup d’éléments et ils ont décidé de quitter. Par contre, la direction générale a tenté de ramener les gens concernés à la table de négociations et le syndicat a préféré évoquer une assemblée avec les membres et y aller avec une longue négociation», a précisé M. Dupuis.
L’actuelle convention collective (2014-2016) viendra à échéance le 31 décembre prochain. Du côté de la Ville, on se questionne sur le retrait du syndicat des policiers de la table des négociations le 3 octobre dernier.
«Pourquoi inclure ce point et laisser les avantages offerts. Les besoins du syndicat sont comme un puits sans fond. Jamais la Ville ne réussira à les combler. Est-ce que ça va prendre une situation d’arbitrage à nouveau?», se questionne Jocelyn Dupuis.
Selon la Ville de Granby, le syndicat des policiers a envoyé 35 griefs depuis septembre 2015, date à laquelle un arbitre a statué sur les modalités de l’ancienne convention collective datant de 2011 à 2013. «On a tout fait. Sur 14 ans de négociations entre 2003 et 2016, il n’y a eu que deux ans et demi où il y a eu des pourparlers signés. Le président du syndicat nous a raconté n’importe quoi. Il n’y a plus de sortie. Ça fait 14 ans que ça dure. Je remets en cause le bon vouloir du syndicat. En plus, le climat de travail difficile au poste de police de Granby, c’est le syndicat qui l’a créé», avance le maire de Granby Pascal Bonin.
Au moment de mettre en ligne, le président du syndicat des policiers de Granby, Frédéric Boulet, n’avait pas retourné l’appel du Granby Express.