Trois bloquistes à la défense de l’agriculture
AGRICULTURE Les trois candidats bloquistes de la région ont uni leur voix cet avant-midi à la Ferme Beaudry afin de défendre les intérêts des agriculteurs à propos de la gestion de l’offre. Un devoir que souhaitent reconduire Andréanne Larouche (Shefford), Simon-Pierre Savard-Tremblay (Saint-Hyacinthe-Bagot) et Marilou Alarie (Brome-Missisquoi) lors de la prochaine législature, s’ils sont élus.
La présente campagne électorale brouille quelque peu les cartes du Bloc Québécois qui avait mis, les derniers mois, la table sur le projet de loi concernant la gestion de l’offre lors des accords internationaux. Le projet de loi C-216 a été l’un des dossiers auxquels Andréanne Larouche et Simon-Pierre Savard-Tremblay ont travaillé activement pour le faire approuver, mais en vain.
Adopté par le Comité et, par la suite, présenté à la Chambre des communes en juin dernier, le projet C-216 de loi est présentement sur pause. Les élus espéraient reprendre la balle au bond cet automne, mais devront attendre la fin de la campagne avant de repasser en mode offensive.
« J’aurais préféré que ça soit adopté le plus tôt possible. Surtout lorsque l’on sait que le gouvernement veut retourner négocier avec la Grande-Bretagne et le Brésil. On va redéposer,au cours de la prochaine législature, le projet de loi qui protégera pour toujours la gestion de l’offre, vous en avez ma parole », a affirmé Simon-Pierre Savard-Côté devant quelques agriculteurs présents à la conférence de presse.
Non loin l’idée de bouder les accords de libres-échanges sur le plan de l’agriculture, les bloquistes espèrent un meilleur contrôle des parts du marché des producteurs québécois. Les producteurs de produits laitiers sont le parfait exemple où ils doivent jouer du coude avec des producteurs étrangers pour obtenir leur part du marché sur leur propre territoire.
Depuis quelque temps, les instances gouvernementales mettent de l’avant le concept des brèches afin de compenser les pertes financières que subissent les producteurs locaux. Une compensation qui n’est pas une solution viable, selon les candidats bloquistes. « C’est toujours les mêmes producteurs qui écopent. Oui, les brèches sont là, mais quand on les additionne, ça devient un cratère assez imposant. Les compensations financières prennent du temps à arriver, ne sont pas éternelles et ne viennent pas combler les pertes dans un secteur qui fonctionne bien au Québec », renchérit Simon-Pierre Savard-Côté.
Unis pour défendre les intérêts locaux
Impliqués dans les dossiers touchant l’agriculture, les trois candidats réunis à la Ferme Beaudry rappellent que tous les comtés travaillent en amont pour défendre les intérêts des agriculteurs au fédéral et à l’international. « Il y a des terres agricoles partout au Québec et ce secteur touche tous les comtés de différentes façons. Il faut les accompagner, car c’est un domaine différent des autres provinces où l’on côtoie davantage des fermes familiales et des entreprises à petite échelle », affirme Andréanne Larouche.