Un bilan inespéré pour le Zoo de Granby

AFFAIRES. Si l’année 2020 a été compliquée sur le plan de la gestion avec l’inscription d’une perte financière de 1,3 M$ aux documents comptables, le scénario est bien différent pour le dernier exercice financier du Zoo de Granby. Grâce à sa capacité d’adaptabilité, l’organisation a terminé l’année 2021 avec un surplus de 3,8 M$. Un succès réalisé en équipe, a rappelé le directeur général Paul Gosselin, à quelques heures de l’assemblée générale annuelle.

«On est très content des résultats du Zoo. Comme toutes les entreprises de la région et de la province, on a subi la deuxième année de la COVID. Pour le Zoo, ç’a été une meilleure année (2021) que la première année de la COVID quand je parle de l’achalandage (567 587 visiteurs en 2021 contre 314 000 en 2020). On était à capacité restreinte, mais les employés ont collaboré pleinement dans la situation», a commenté le DG du Zoo. 

Selon le régisseur du jardin zoologique, la flexibilité du personnel a permis à l’organisation d’atteindre des objectifs jamais réalisés. Pour illustrer son propos, Paul Gosselin a fait référence au Zoo l’hiver qui a atteint pour la première fois le plateau des 115 000 visiteurs en offrant deux périodes de visite par jour, et ce, malgré une contrainte de capacité. 

«C’est sûr que les défis restent quand même (…). Mais la bonne nouvelle, à date, souhaitons-le, on devrait avoir un été normal sans contrainte pour entrer au Zoo. Pour l’expérience, ça va être beaucoup plus positif pour les gens de venir au Zoo», a affirmé Paul Gosselin.

Relance du Plan directeur

Alors que des jardins zoologiques canadiens ont dû fermer leurs portes ou été obligés de revoir leur modèle d’affaires durant la crise sanitaire, le Zoo de Granby ne nage pas en eaux troubles au niveau de ses finances malgré les deux dernières années contraignantes. « Le Zoo se porte bien financièrement, mais il faut tenir compte du fait que ce résultat a été réussi parce qu’on a serré la ceinture partout et réduit les investissements. Ça va bien, mais on a un certain retard qu’on va devoir rattraper », a confié le vice-président du conseil d’administration (c.a.) du Zoo, Marc Filion.

Profitant d’un vent favorable, le Zoo s’était lancé dans les grands projets avant la pandémie avec son plan directeur de 53 M$ avec l’aide des gouvernements. Des investissements majeurs qui devaient mener, entre autres, à l’arrivée de nouveaux habitats et de nouvelles espèces. Face à l’ennemi invisible, la direction et le c.a.du Zoo avaient jugé bon de décaler le plan de match de deux ans avec l’accord des bailleurs de fonds. Voilà qu’on est prêt à relancer tranquillement le processus de transformation de l’attraction touristique qui devrait être complété en 2027 ou 2028, assure-t-on du côté du Zoo.

«L’un des premiers chantiers sur la table, c’est le projet d’habitat des dholes et des saros (évalué à environ 3 M$). Par contre, il ne sera pas livré en 2022. On va repartir la machine. On est dans les concepts et les plans d’architecture et ça va être livré en 2023», a déclaré M. Gosselin.

Projets et nouveautés

Le dépôt du rapport annuel du Zoo vient toujours avec une série d’annonces et de nouveautés. Et 2022 ne fait pas exception à la règle. Populaire depuis son lancement, le Zoo la nuit quitte l’Afrique pour s’établir en Asie et devient une attraction quatre saisons avec six petits chalets. L’ouverture est prévue au courant de l’été.

L’autre primeur d’importance pour la prochaine saison: l’exposition Anima Bloc. Conçues par la firme britannique, Bricklive, ces sculptures d’animaux faits en blocs de construction  vont être disposées un peu partout sur le site du zoo. Pas moins de 26 reproductions grandeur nature viendront donc agrémenter le décor du jardin zoologique dès le mois de juin.