Un peu de Copenhague dans un avenir rapproché à Granby

MUNICIPAL. Omniprésence des vélos dans les rues, implantation du transport en commun dans un quartier encore développement, ponts piétonniers et cyclistes, maximisation des espaces à développer, quartier carboneutre, construction circulaire. Les cités de Copenhague, au Danemark, et de Malmö, en Suède ont largement inspiré la mairesse de Granby, Julie Bourdon, de retour en ville après un court séjour exploratoire en Scandinavie.

Accompagnée des maires Bruno Marchand (Québec), Stéphane Boyer (Laval) et Daniel Côté (Gaspé), la mairesse de Granby s’est rendu sur le Vieux-Continent du 21 au 27 mars dernier pour s’imprégner des bonnes pratiques en matière de mobilité active et d’aménagement du territoire. Une excursion marquante à tout point de vue aux dires de l’élue qui était aussi entourée du directeur général adjoint, Gabriel Bruneau, lors de voyage à l’étranger.

«Ç’a été un voyage très inspirant pour les gens de Granby.» «Ce que j’ai pu découvrir, entre autres, à Copenhague, c’est que 75 % déplacements se font à vélo, en transport en commun ou avec la mobilité active.»

À Copenhague, le vélo est plus qu’une habitude, c’est un mode de vie. Environ 50 % des trajets vers l’école ou le travail se font en bicyclette quotidiennement,signale au passage la mairesse. «Qu’il pleuve à siaux, les gens sont quand même à vélo. Ils s’organisent et ça fait partie de leur culture.»

Concrètement à Granby, la mairesse croit qu’il serait possible d’offrir des options sécuritaires aux citoyens et d’effectuer des aménagements à peu de frais pour mousser le recours au vélo : délimiter une piste cyclable par l’ajout de bollards, installer des rues partagées, finaliser le réseau cyclable urbain.

«Moi, je souhaite déployer le réseau. Plus on le déploie rapidement, plus les gens vont l’utiliser (…). Il ne faut pas le voir comme une dépense, il faut le voir comme un investissement. Et ça coûte beaucoup moins cher aux citoyens de payer pour ce type d’infrastructure que de payer pour des infrastructures pour les voitures.»

Être des acteurs de changement

Malgré l’importance de la voiture dans la vie de tous les jours des citoyens d’ici, la réflexion sur la redéfinition des accoutumances en transport devra se faire tôt ou tard, estime la mairesse. La révolution vélo à Granby n’est pas pour demain matin, précise-t-elle, mais le contexte environnemental oblige les administrations municipales à y voir. Selon Julie Bourdon, les municipalités se doivent d’être des acteurs de changement.

« À Granby, 70-80 % de nos GES proviennent des transports. Si on veut agir sur les changements climatiques, on doit agir sur les transports et offrir des alternatives aux citoyens via le transport en commun ou la mobilité active. »

Après Copenhague, le quatuor d’élus québécois s’est ensuite déplacé vers Malmö, en Suède. Une communauté particulièrement reconnue pour ses initiatives singulières en aménagement du territoire et ses constructions architecturales innovantes. Dans cette cité suédoise de plus de 300 000 habitants, des parcs pour enfants sont notamment aménagés sur des toits d’immeubles à logements. Un concept qui a particulièrement piqué la curiosité de la mairesse de -Granby.

«Leur leitmotiv, c’est les gens en premier. Ils y vont par étape en mettant l’humain au centre (des priorités) et après, c’est l’espace et les bâtiments (…). Ça arrive à point nommé avec notre PPU (programme particulier d’urbanisme) au -centre-ville et notre plan de densification. C’est des notions qu’on va pouvoir entrer dans nos façons de faire. On souhaite que ça percole dans la machine (municipale)», conclut l’élue.