Une étude non concluante selon le MTQ

POLITIQUE. Le ministère des Transports du Québec a procédé au dévoilement de l’étude concernant l’aménagement d’un lien routier reliant l’autoroute 20 et la frontière canado-américaine. Aux yeux du député de Granby, François Bonnardel, l’enquête n’est pas concluante et l’investissement d’une somme de 600 M$ est trop important par rapport au gain potentiel au niveau de la circulation, soit l’équivalent de dix minutes.

«Bien que l’enquête origine-destination réalisée dans le cadre de cette dernière étude a permis d’identifier certaines préoccupations, elle ne permet toutefois pas de démontrer clairement des échanges importants entre le nord et le sud», souligne le député de la Coalition avenir Québec.

Ce dernier se dit soulagé que ce dossier soit réglé. «Mieux vaut tard que jamais. C’est le troisième et dernier rapport que nous avons obtenu. Ça pris cinq ans, mais on a finalement eu l’étude», note-t-il en entrevue.

Le document démontre que les automobilistes se déplacent à l’intérieur des villes comme Granby ou Saint-Hyacinthe, mais pas du nord au sud. Selon Québec, un tel accès ne changerait pas les habitudes des conducteurs et ces derniers continueraient à utiliser les routes secondaires pour un accès plus direct à leur destination.

L’étude a des impacts positifs

Le MTQ estime que l’enquête amène des points intéressants. En raison du volume de circulation sur certaines routes, des interventions pourraient devoir être nécessaires afin de prévenir des problèmes de congestion sur la route 139, au nord de l’autoroute 10. Québec ajoute que des analyses devront être réalisées dans certains secteurs.

De son côté, François Bonnardel, dit prendre acte des correctifs mentionnés dans l’étude et qui pourraient être réalisées dans les prochaines années. «Les problèmes de congestion routière sur la route 139 et la sécurité de trois axes sur la route 137 seront mes nouvelles priorités. J’aurai à l’œil la partie de la route 139 vers la rue Dufferin et aussi le boulevard Pierre-Laporte. Certains points névralgiques seront regardés de près et on verra ce que le MTQ fera d’ici trois ou quatre ans», ajoute-t-il lors d’un entretien téléphonique avec TC Media.

Rappelons qu’en 2011, les députés François Bonnardel et Pierre Paradis avaient fait une demande conjointe au ministre des Transports de l’époque Norman MacMillan, pour la réalisation d’une étude sur un accès routier entre l’autoroute 20 et la frontière vers les États-Unis. De plus, une volonté de voir naître un tel accès routier avait été exprimée afin d’accroître l’économie régionale lors du forum de développement économique des États généraux de 2006.