Une manifestation silencieuse
ÉDUCATION. Accoutumé à faire grand bruit, le Syndicat de l’enseignement de la Haute-Yamaska (SEHY) a eu recours à une approche moins radicale pour se faire entendre dans le cadre de ses négociations avec Québec. Au lieu d’opter pour la manifestation vociférante habituelle et les pancartes aux slogans révélateurs, l’organisation a manifesté dans le plus grand respect lors d’une correction silencieuse aux Galeries de Granby, cet avant-midi.
Breuvages et collations étaient de circonstances pour une vingtaine d’enseignants membres du SEHY. Affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), les syndiqués ont profité de l’aire de restauration du centre commercial pour corriger des travaux scolaires dans le plus grand des silences en plus de remettre des tracts au public.
Dans le cadre de cette négociation, le SEHY revendique une série de demandes: amélioration du soutien pédagogique (éducateurs spécialisés, orthopédagogues) et des conditions salariales, meilleure conciliation travail-famille et une réduction des échelons salariaux.
«On est très à l’aise avec une entente de cinq ans. Ce qu’on propose, c’est un bon pourcentage (salarial) pour rattraper la moyenne canadienne. Le gouvernement, ce qu’il nous offre en bout de ligne, c’est 9 % sur cinq ans. C’est inadmissible et ce n’est pas suffisant pour être capable d’arriver à contrôler l’inflation», a indiqué la présidente du SEHY, Alina Laverrière.
Au Québec, le salaire d’un enseignant à l’échelon maximal est d’environ 92 000 $ comparativement à 95 000 $ ailleurs au pays, a souligné Mme Laverrière aux représentants des médias locaux.
En entendant, les moyens de pression vont se poursuivre et s’intensifier notamment lors de la prochaine rentrée scolaire. «Assurément qu’on va entendre davantage parler de nous. C’est certain», a confié la présidente du SEHY.
La FAE représente plus de 60 000 membres, dont 2000 dans la région desservie par Val-des-Cerfs.