Une nouvelle ferme de production locale à Dunham

RELÈVE. Pour Laurence Levasseur et Nicolas Gaudette, leur avenir est dans l’agriculture. Depuis quelques mois, le couple est propriétaire d’une coquette ferme rustique qui accueille des poules, des porcs, des dindes et un jardin à Dunham. Et toute cette fournée est vouée à de l’alimentation locale. Un nouveau type de ferme qui prend de l’essor au Québec grâce à l’arrivée d’une relève créative et ingénieuse.

Installé depuis peu sur la ferme, le duo Levasseur-Gaudette souhaite se démarquer par leur type de production. «On a plein d’idée. On aimerait produire du cidre, mais également se concentrer sur les porcs. Peut-être aussi un verger d’ici cinq ans», raconte enjouée Laurence Levasseur.

Les deux jeunes agriculteurs partagent un rêve commun: décentraliser l’agriculture. «Certes, il faut être conscients de nos pratiques et de notre mode de vie, mais les petites fermes locales ont déjà été prospères. On souhaite que l’intérêt pour celles-ci revienne. Mais nous sommes conscients que c’est un gros défi», avoue Mme Levasseur.

D’après les deux agriculteurs, ce type de ferme écologique, bien établie, a également un effet positif sur l’environnement. «Le bio, c’est positif sur certains points, mais c’est également une mode. Ce n’est pas toujours la solution pour aider l’environnement, entre autres, parce que le contrôle des parasites est différent et demande beaucoup plus d’eau. Or, avec une valeur écologique, c’est tout ton environnement qui est pris en considération», estiment-ils.

Tricoter ses expériences   

Les parents de Laurence Levasseur possèdent un verger écologique bien connu dans la région de Brome-Missisquoi. Cette dernière a donc grandi dans le verger et a travaillé dans une ferme expérimentale. Sa passion pour le métier n’est qu’impérissable. Actuellement, elle étudie en anthropologie, mais elle compte entreprendre des études à l’école d’agriculture de McGill en 2016.

Nicolas Gaudette, son ami de cœur, enchaine des expériences en agriculture depuis près de 12 ans. «J’ai grandi sur une ferme. Travaillé sur des fermes expérimentales au Québec ainsi qu’une ferme laitière en Nouvelle-Zélande. J’ai des études en agriculture. C’est une passion pour moi, je ne me tanne jamais.  En 2014, j’ai décidé de prendre le taureau par les cornes. C’était à mon tour d’en avoir une», conclut-il.