Une reconnaissance pour des milieux de travail inclusifs

SOCIÉTÉ. Des élèves du Centre régional intégré de formation (CRIF) et leur enseignante Lisa Auclair ont décidé de montrer leur reconnaissance envers les entreprises de la région qui accueillent des employés et stagiaires atteints d’autisme ou de déficience intellectuelle. Les institutions concernées bénéficient depuis peu d’un badge de reconnaissance indiquant leur milieu comme étant inclusif.

L’opération vise notamment à sensibiliser et à encourager l’inclusion pour déboulonner certains préjugés. À noter que les entreprises sont sélectionnées à partir des intérêts des élèves. «C’est important pour moi que ça aille avec l’intérêt de l’élève, ce n’est pas parce que j’ai un stage de disponible que je vais le placer là. Donc on travaille surtout les intérêts, et les élèves voulaient augmenter leurs opportunités de stages», a mentionné Lisa Auclair, enseignante au -Centre régional intégré de formation (CRIF) en intégration sociale auprès d’adultes vivants avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme.

Pour ce faire, Lisa Auclair accompagne les élèves dans l’apprentissage de leurs tâches et instaure une routine. Elle fait plusieurs suivis, visites et observations pendant la période du stage afin d’assurer une bonne intégration et du travail bien fait. Graduellement, elle diminue l’intensité de l’accompagnement dans le but d’atteindre un stage semi-autonome. Un superviseur du milieu se doit toutefois d’être disponible pour guider l’élève au besoin. «C’est une belle opportunité de rayonnement et c’est une initiative qu’on veut soutenir, parce qu’-au-delà du rayonnement, c’est aussi tout le volet sensibilisation qui est important. Les élèves qui ont des différences doivent être des citoyens actifs», a mentionné Brigitte Blouin, directrice adjointe à la Formation générale des adultes.

Plusieurs entreprises et milieux de la région accueillent déjà les stagiaires du CRIF, à l’image de quelques restaurants, garderies et organismes communautaires. L’idée d’offrir un badge crée par les élèves et que le milieu pourrait fièrement afficher à sa clientèle vient d’une envie de récompenser et faire en sorte que d’autres soient intéressés à ouvrir les portes de leurs entreprises. «Ce qui est intéressant, c’est de constater l’effet sur les autres employés, les plus belles surprises surviennent durant cette rencontre», a souligné Mme Auclair. «Il y a un changement qui se fait à l’intérieur même de l’entreprise, ou on balaie les idées reçues envers ces gens. Souvent, on trouve qu’ils sont des travailleurs assidus, minutieux et volontaires. Ça en fait de très bons collègues au sein d’une entreprise», a-t-elle ajouté.

Les clients des entreprises concernées peuvent déjà apercevoir le badge affiché dans les vitrines et indiquant «MILIEU DE STAGE INCLUSIF DI-TSA». Ainsi, l’étiquette n’est pas sur le stagiaire, mais est annoncée plutôt par le milieu de stage qui décide d’afficher ses couleurs. «C’est très gratifiant pour les élèves. Ils se sentent valorisés, utiles et se sentent parties prenantes dans la communauté. Ce sont des élèves qui ne l’ont -peut-être pas toujours eu facile dans leur parcours et leurs expériences. C’est important de leur donner cette confiance en soi», a conclu Mme Blouin.

À noter qu’il est possible d’utiliser le code QR ci-contre pour se diriger vers un formulaire acheminé au centre de formation et offrant deux options : accueillir un stagiaire ou devenir un stagiaire.