Une seule et même voix pour les citoyens de Granby

MUNICIPAL. Fondé il y a 13 mois par Sylvie Robidoux, l’Union des citoyens de Granby (UCG), souhaite regrouper le maximum de citoyens de Granby à un seul et même endroit afin de suivre les activités municipales. L’objectif du regroupement, qui compte plus de 3 000 membres, est de rallier les gens et les inciter à s’intéresser à la politique municipale.

«Présentement, il y a des conseils de quartier, mais la force de la parole et du geste ne sont pas représentés. Tout le monde est dans son petit coin. À un moment donné, il y avait de la frustration et du désintéressement à la politique municipale et c’est à ce moment que j’ai décidé de partir l’Union des citoyens avec le slogan: Pour plus de rigueur et de transparence», commente Sylvie Robidoux.  

Selon Mme Robidoux, les citoyens qui ne sont pas contents des décisions prises à l’hôtel de ville peuvent s’exprimer sur le portail web de l’Union des citoyens de Granby. «Les gens peuvent s’inscrire sur notre site Internet. C’est gratuit et c’est confidentiel. Plusieurs personnes laissent des commentaires et peuvent commenter des articles mis en ligne», ajoute-t-elle.

Frustration municipale
La fondatrice de l’Union des citoyens de Granby estime que la population en générale se désintéresse du volet politique. «C’est ce que je remarque lorsque je parle aux gens. Il y a un certain cynisme. Les gens sont négatifs. On va élire des personnes à des postes et rien ne va changer. C’est comme ça à Granby et ailleurs aussi. Au niveau des frustrations, les gens sont désillusionnés par les promesses faites par les élus.», lance-t-elle.

Elle ajoute que si les gens veulent du changement, ils doivent se mettre ensemble.

L’administration Bonin a ses torts
Le conseil municipal de Granby n’est pas sans taches selon Mme Robidoux. Elle laisse entendre qu’il y a un manque de transparence à certains égards au sein de son administration.

«On devrait être capable de voir et de savoir ce qui se passe dans la Ville de Granby. Il est important de mentionner que la municipalité appartient aux citoyens et non aux élus.

Plusieurs personnes ne sont pas au courant de ce qui se passe et c’est désolant. Je prends l’exemple de la rue Léger. Ce projet a créé tout un tollé et a été très mal présenté par les autorités concernées. Les gens étaient frustrés», note Mme Robidoux.

Pas un parti politique
En entrevue, Sylvie Robidoux est claire, l’Union des citoyens de Granby, n’est pas un parti politique. Il n’est pas toutefois pas impossible que ça le devienne.

«Plusieurs personnes sont en réflexion. Les élections s’en viennent dans un an. Est-ce que des gens pourraient prendre l’UCG et le modeler en parti politique, ce n’est pas impossible. Les élections, c’est loin, mais c’est proche en même temps. Certaines personnes se préparent et d’autres ne veulent pas afficher leurs couleurs», fait savoir Mme Robidoux.

Manque de crédibilité
D’entrée de jeu, le maire Pascal Bonin, affirme que l’Union manque de crédibilité. «Lorsqu’on regarde sur WikiLeaks ce qu’est une union, elle n’en est pas une. Pour former une union, il faut que des gens soient votés. Alors, je m’excuse, mais on ne peut pas s’autoproclamer union», lance-t-il.

Il estime que les instigateurs n’ont qu’un seul but, celui de salir sa réputation ainsi que de le discréditer. «Je trouve cela dommage qu’ils ne mettent pas leur énergie dans d’autres projets. Tout ce qu’ils font c’est tenter de saccager la communauté par rapport à l’idéologie qu’on a et l’harmonie qu’on a. Je trouve ça dommage qu’ils s’impliquent de façon totalement négative et non constructive», déplore M. Bonin.

«C’est une honte pour la ville de Granby d’avoir ce genre de citoyens», ajoute l’élu.  

Par ailleurs, il met en garde les instigateurs du mouvement. «Il y a beaucoup de maires qui n’auraient pas permis à des gens de faire autant. J’ai été excessivement tolérant. Je leur demande d’arrêter de faire de la diffamation et d’utiliser mon image. Tout ce qu’ils feront, je serai beaucoup moins patient», conclut-il.