Une simulation d’accident pour prévenir des drames

PRÉVENTION. À quelques semaines du début de la saison estivale, différents intervenants et partenaires de la région se sont mobilisés afin de présenter le projet IMPACT, une simulation d’accident aux conséquences fâcheuses. L’événement était présenté pour une neuvième édition.  
 

L’activité en est une préventive face aux possibles dangers et conséquences  de circuler avec les capacités affaiblies par l’alcool ou la drogue au volant ou encore de texter en conduisant. La présentation vise à sensibiliser les jeunes adultes et les étudiants de quatrième et cinquième secondaire du territoire desservi par la Commission scolaire du Val-des-Cerfs, la Commission scolaire Eastern Townships de même que les écoles privées de Granby. En tout, 3 000 jeunes de neuf écoles différentes sont rejoints par cette simulation. C’est la première fois que cette activité se déroule à Granby. Habituellement, la présentation avait lieu sur le territoire de Cowansville aux deux ans. L’événement est présenté trois fois, dont deux lors de la journée de demain (jeudi).

«La nouveauté de cette année est une invitation à la population. Demain (jeudi), sur le coup de 13h45, les gens sont invités à se présenter à l’aréna de Granby pour venir assister à cette présentation. L’invitation s’adresse aussi aux parents de jeunes conducteurs», a expliqué la porte-parole du Service de police de Granby, Caroline Garand, en point de presse.  

Une présentation percutante

La simulation d’accident présentée au Centre sportif Léonard-Grondin de Granby, met en vedette cinq jeunes comédiens de la troupe de théâtre du Cégep de Granby. Pour l’occasion, ils sont accompagnés par des policiers, des pompiers, des ambulanciers et des paramédicaux. L’histoire raconte les tristes événements d’une collision entre deux véhicules et les conséquences qui en découlent. L’alcool et la drogue sont deux ingrédients à la base de cette activité de prévention.

Rencontrés par TC Media, les jeunes comédiens croient qu’une telle présentation peut faire une véritable différence.

«Au secondaire, on a vécu la présentation. L’impact sur les jeunes, c’est important et c’est surtout primordial d’en parler. Il faut sensibiliser le plus de gens possible», explique Charles Phoenix.

«Pour exécuter ces rôles-là, ça prend une préparation mentale. On peut réellement avoir un impact sur les jeunes et je crois qu’on peut sauver des vies. C’est assez fort comme présentation», lance pour sa part, Florence Thibodeau.

«Je pense qu’en voyant une simulation comme celle-là, tu t’identifies. Tu vois les gens crier et tu les vois vivre l’accident», ajoute Sabrina Angers.

Le cannabis: un réel problème

Selon le maire de Granby Pascal Bonin, en 2017, les jeunes sont beaucoup plus portés vers la conduite sous l’effet du cannabis plutôt que celle avec l’alcool.

«Le texto, on fait beaucoup d’effort. Le message qui semble moins bien passer est celui de l’effet du cannabis envers le conducteur. Une grande majorité de jeunes croient que fumer et conduire, ça ne dérange pas. C’est totalement faux», a-t-il indiqué lors du point de presse.

Une vision partagée par la Société de l’assurance automobile du Québec. «Le cannabis réduit l’interaction. Notre organisation a récemment lancé des publicités sur les effets de la drogue au volant. Nous avons été très actifs sur les réseaux sociaux afin d’aller chercher les jeunes», a raconté le directeur des relations avec les partenaires en sécurité routière à la SAAQ, François Rémillard.

Selon l’organisation québécoise, les jeunes conducteurs sont à nouveau surreprésentés dans les accidents de la route. «Les jeunes de 16 à 24 ans représentent 9 % des détenteurs de permis de conduire. Par contre, ils sont 20 % des conducteurs impliqués dans des accidents avec des dommages corporels. Le bilan routier impliquant les jeunes conducteurs s’est amélioré au fil des années. En 2012, on comptait 102 décès et en 2016, on était à une quarantaine», soutient le porte-parole de la SAAQ.

Selon la Société de l’assurance automobile du Québec, la vitesse a représenté la cause principale d’accidents entre 2011 et 2015 dans 54 % des accidents qui impliquent des jeunes âgés de 16 à 24 ans. Cette proportion est de 30 % pour ceux âgés de 25 ans et plus.

Par ailleurs, 46 % des conducteurs ayant entre 16 et 24 ans soulignent qu’ils textent ou lisent des textos en conduisant.