Vague de nouveautés au Partage Notre-Dame
COMMUNAUTAIRE. Un programme de fiducie volontaire, des ateliers de lecture et un programme d’aide sociale font désormais partie de la liste étoffée des services offerts au Partage Notre-Dame de Granby.
Outre la friperie, la soupe populaire, l’Azimut, les travailleuses de rues et les soins infirmiers, les usagers du Partage Notre-Dame peuvent désormais compter sur trois nouveaux services.
Le premier : le programme de fiducie volontaire. Il est instauré depuis le mois d’août. «L’idée est d’aider les gens à gérer leurs sous. Beaucoup de gens sont démunis à plusieurs niveaux. Ils ont de la difficulté à gérer leur émotion, à gérer leur bouffe, à gérer leur relation sociale. Avec ce programme, on vient les aider à gérer leur argent», explique Marc Valence, coordonnateur au Partage Notre-Dame depuis trois ans.
Associé avec le gouvernement, les caisses populaires de la Haute-Yamaska et le Centre local d’emploi, le Partage Notre-Dame reçoit, si l’usager y adhère, le chèque d’assistance sociale ou de travail des utilisateurs en leur nom.
«L’objectif est de faire bifurquer l’argent de l’utilisateur, qu’il soit bénéficiaire d’aide sociale ou qu’il soit travailleur, dans notre compte. À partir de ce moment-là, on établit un budget avec lui qui répond aux besoins prioritaires», dit le coordonnateur qui s’est inspiré d’un semblable service offert à la Chaudronnée de l’Estrie.
Le loyer, l’électricité, la bouffe, et les cigarettes (95% des usagers du Partage Notre-Dame sont fumeurs selon Marc Valence) sont assurés d’être payés. L’argent qui reste est à la disposition de l’utilisateur, mais il doit en faire la demande à l’intervenante responsable du programme.
«On veut éviter que tout parte d’un coup. Parce que ces gens-là sont comme des millionnaires d’un jour. Quand ils reçoivent leur chèque, ils sont riches. Mais au bout de trois jours, y’ont pu rien», assure Marc Valence.
Toutefois, à ce jour, seul un usager s’est manifesté. «C’est normal parce qu’il faut qu’un lien de confiance se crée, renchérit M. Valence. C’est comme si tu donnais ta montre à quelqu’un et que le seul moyen de savoir l’heure est de lui demander. Ça peut prendre du temps».
Ateliers de lecture et programme d’aide sociale
Le tout dernier des services, les ateliers de lecture, a fait son entrée dans les allées du Partage Notre-Dame au début du mois d’octobre.
Une fois par semaine, le jeudi, un bénévole du Centre Alpha se rend au Partage pour des ateliers de lecture. «C’est bien simple. Ç’a été créé pour aider les usagers à lire. Un par un s’il faut, car ils sont plusieurs à avoir de la difficulté à lire», dévoile Marc Valence.
Puis le programme d’aide sociale s’inscrit dans la même vague. «Je mets au défi quiconque de remplir un formulaire d’aide sociale. C’est volontairement élaborer pour décourager les gens».
Ainsi, une intervenante épaule les usagers à remplir le formulaire de demande pour devenir prestataire d’aide sociale. Une initiative unique à Granby. «Comme ça, lorsqu’il l’envoie, il est sûr que le formulaire ne rebondira pas et que ça ne prendra pas des mois de paperasse pour recevoir les sous dont il a besoin», conclut le coordonnateur au Partage.