Val-des-Cerfs: 358 élèves changeront d’école dès septembre 2019
ÉDUCATION. En vertu du nouveau plan de révision des secteurs scolaires, adopté hier soir à Granby, 358 élèves du primaire seront déplacés d’une école à l’autre lors de la rentrée scolaire 2019-2020. C’est 96 transferts de moins que prévu à l’origine.
La résolution officialisant la nouvelle répartition de la clientèle scolaire a été adoptée sur division, neuf commissaires votant en faveur et six autres se prononçant contre. La proposition d’un commissaire désirant la tenue d’un vote secret sur ce sujet particulièrement épineux avait été rejetée à dix contre cinq quelques minutes auparavant.
«Le conseil des commissaires de Val-des-Cerfs a regardé tout ce qui pouvait être fait pour améliorer la proposition initiale. Ça n’a pas été un exercice facile», indique le président de la CSVDC, Paul Sarrazin.
Le commissaire Claude Dubois laisse entendre qu’il était à peu près impossible de plaire à tout le monde tout en rencontrant les objectifs visés par la refonte des secteurs scolaires.
Le directeur général, Éric Racine, affirme que rien n’était décidé à l’avance et que les élus ont pris soin d’examiner toutes les options sur la table. Il décrit par ailleurs cette vaste et complexe opération comme «un processus évolutif au cours duquel les opinions des parents concernés ont été prises en compte».
Remerciements polis
Steve Pelletier, du conseil d’établissement de Saint-André, remercie les commissaires d’avoir donné suite à certaines des propositions avancées par son groupe, mais trouve dommage que les propositions d’autres écoles n’aient pas été retenues.
Ce dernier soutient depuis toujours que la révision des secteurs scolaires n’aurait jamais été nécessaire si les 77 élèves de l’école du Phénix qui prendront la direction des écoles de L’Étincelle et de L’Assomption étaient demeurés en place.
M. Pelletier estime par ailleurs qu’il n’y avait pas urgence d’agir – les mesures annoncées ne devant prendre effet qu’en septembre 2019 – et que le conseil des commissaires aurait pu se donner un peu plus de temps pour bonifier leur plan de travail.
«À Malartic, les commissaires ont modifié leur plan de révision des secteurs scolaires à trois reprises. À Boucherville, les élus ont fait et refait leurs devoirs à quatre reprises», affirme-t-il.
Le président du conseil d’établissement de l’école Saint-André, Ghyslain Morin, se demande de son côté pourquoi les décisions sont toujours prises en privé. «Val-des-Cerfs aurait-elle des choses à cacher», s’interroge-t-il, à voix haute.
Le président du conseil d’établissement de La Moisson d’or, Hugo Fréchette, est plus serein avec la décision des commissaires et remercie les élus d’avoir donné suite aux demandes de son organisation.
Le conseiller municipal de Saint-Alphonse-de-Granby, Happi Keundjeu, se dit heureux que l’école primaire de son village n’ait pas été touchée par le nouveau partage de la clientèle scolaire, mais ajoute qu’il compatit avec les parents n’ayant pas été écoutés.