Xavier Leclerc : à la poursuite de l’espoir

ESPOIR. Un kilomètre à la fois, Xavier Leclerc, 19 ans, parcourt le Québec sur son vélo de route. Atteint d’arthrite juvénile depuis l’âge de 2 ans, il souhaite rejoindre les enfants vivant la même situation.

Depuis le 15 juillet, le jeune homme originaire de Chicoutimi traverse le Québec, seul. Il s’est lancé comme défi de pédaler 1200 kilomètres en 14 jours. Rendu à mi-parcours, il s’est arrêté à Granby, aujourd’hui.

«J’avoue que c’est difficile autant mentalement que physiquement. Heureusement, la route d’aujourd’hui était moins longue et plus facile», dit-il quelques minutes après être arrivé à Granby.

Aujourd’hui, Xavier partait de Sherbrooke. Son père, Michel Leclerc, l’accompagnait dans ce parcours de 73 kilomètres. C’était la troisième fois qu’il se joignait à son défi.

«C’est un défi personnel. C’était un accomplissement que je voulais faire dans ma vie», explique-t-il.

Confiné à un fauteuil roulant pendant quelques années en raison d’une chute, Xavier Leclerc, grand amateur de sport, avoue ne pas avoir eu la vie facile. «J’étais en chaise roulante et j’ai toujours été un grand sportif. Enfant, je ne pouvais pas jouer autant que les autres enfants parce que j’avais de grosses douleurs», relate-t-il.

Xavier Leclerc a recommencé à pédaler il y a cinq ans. «J’ai eu une opération à la hanche en 2011. J’ai pu, à partir de là, recommencé à faire du sport».

Le jeune étudiant aux HEC a toutefois été en convalescence pendant neuf mois. Lorsqu’il a pu reprendre la pratique d’activités sportives, il a commencé par le vélo. En raison de sa hanche artificielle, il doit éviter tout sport de contact, comme le soccer et le hockey.

La suite

Xavier Leclerc avoue avoir redoublé d’efforts du côté académique. «Ma vie était beaucoup basée sur l’école comme je ne pouvais pas me fier sur mes aptitudes sportives. Je voulais avoir de bonnes notes». Il étudie aux HEC à Montréal en administration et, fort d’une fibre entrepreneuriale, il souhaite lancer sa propre entreprise.

L’engouement

Son défi de l’espoir suscite beaucoup de réactions. Les médias s’y sont grandement intéressés, reconnait-il.

On lui laisse le mot de la fin à ce sujet. «Je ne m’attendais pas à ça, et c’est tant mieux. J’essaie de rejoindre le plus de gens possible. Pas pour recueillir nécessairement de l’argent. Ma mission est de donner de l’espoir aux jeunes, alors plus on en parle, plus il y a de chances qu’ils entendent mon histoire».

Les profits de son défi vont à la Société de l’arthrite. Possible de le suivre jusqu’au 29 juillet sur sa page Facebook baptisée Le défi de l’espoir.