Zoo de Granby: un nouvel espace pour les léopards de l’Amour
CONSERVATION. Suite à un investissement total de 120 000 $, des pensionnaires du Zoo de Granby peuvent désormais compter sur un nouvel espace. L’institution a inauguré à l’occasion du jour de la Saint-Valentin, mercredi, de nouvelles installations qui favoriseront la reproduction de ses léopards de l’Amour.
Ceux-ci pourront profiter d’un espace supplémentaire d’environ 30 pieds par 50 pieds à l’abri des regards des curieux. Cet aménagement permettra au Zoo de contribuer à la conservation de l’espèce féline la plus menacée du monde, puisqu’il permettra de séparer, au besoin, les léopards lors de la reproduction. La femelle pourra également retrouver un plus grand calme à cet endroit pour donner naissance à ses petits.
«Ce qui est particulier avec cette espèce, c’est que lorsque la femelle va mettre bas, elle va chercher un espace tranquille pour être loin des humains. Elle ne va pas le faire devant les visiteurs», explique Karl Fournier, directeur des soins animaliers au Zoo. «Il faut s’assurer que nos femelles ne puissent pas se voir et même les mâles aussi, parce qu’ils peuvent déranger la femelle», ajoute-t-il.
Avec cette nouveauté, le Zoo pourra abriter simultanément deux couples reproducteurs de léopards de l’Amour et, idéalement, procéder à leur accouplement en alternance. Le couple formé de Dimitri et Megan commençant à prendre de l’âge, leur progéniture, Baïko, pourra quant à lui s’accoupler à Hope, une femelle d’un peu plus de deux ans qui a élu domicile au Zoo l’an dernier. Un troisième mâle nommé Argoun est le cinquième léopard du groupe ; il pourrait éventuellement lui aussi être jumelé à une femelle.
Rappelons que Megan avait mis bas, par césarienne, à deux rejetons en 2015, dont faisait d’ailleurs partie Baïko. Cet événement, une première au sein des institutions zoologiques nord-américaines, avait suscité une grande attention médiatique. La maman n’a pas donné naissance à de nouveaux léopardeaux depuis.
Bonne nouvelle ; les pensionnaires ne seront pas les seuls, au final, à bénéficier des retombées positives de leur nouveau parc extérieur. Si celui-ci ne sera pas visible au public, l’expérience des visiteurs pourrait indirectement s’en voir améliorée. «En ayant plus d’espace, ça nous permet d’avoir plus de spécimens. En ayant plus de spécimens, on s’assure toujours d’avoir des habitats avec des spécimens visibles pour le public», ajoute M. Fournier.
De bons coups de pouce
La MRC de la Haute-Yamaska a fourni la moitié des 120 000 $ nécessaires à l’ajout du nouveau parc. «La MRC est fière de soutenir les efforts de conservation du Zoo et de contribuer à la poursuite du développement de l’expertise scientifique en Haute-Yamaska quant à la préservation des espèces menacées», a fait savoir par voie de communiqué le préfet, Paul Sarrazin. La Fondation du Zoo a quant à elle injecté 40 000 $ pour voir le projet se concrétiser, tandis que l’institution zoologique a versé la balance. Les travaux d’aménagement du nouvel espace se sont conclus en juin dernier.
Notons qu’il ne subsiste qu’entre 60 à 70 spécimens de léopards de l’Amour en nature et environ 200 individus en captivité à l’échelle mondiale.