Commission Laurent: la Maison des familles de Granby et région donne son appui

COMMUNAUTÉ. Grandement attendu, le rapport de la Commission Laurent portant sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse a fait écho partout en province la semaine dernière. Ce document de 417 pages y va de nombreuses recommandations concernant, entre autres, les mesures de prévention assurées par les organismes de première ligne tels que la Maison des familles de Granby et région. Une décision saluée par l’organisme qui espère que cette volonté devienne réalité. 

Bien que les recommandations soient nombreuses, la directive portant la prévention a été bien reçue par les organismes communautaires oeuvrant auprès des enfants et des familles en situation précaire. Établie sur le territoire depuis plus de 20 ans, la Maison des familles de Granby et région se dit satisfaite de cette nouvelle avenue offrant ainsi un nouveau souffle à tous les intervenants du communautaire et des services sociaux.

«J’ai aimé que les recommandations proposées mettent de l’avant la prévention, mais aussi toute la considération pour le travail commun. On ne mise pas uniquement sur les services sociaux, on parle d’une communauté qui va travailler autour des enfants et des familles. D’où l’importance de travailler de pair avec les organismes et les services sociaux», affirme Claudine Leroux, directrice générale de la Maison des familles de Granby et région.

Mot clé depuis des années, la prévention auprès des familles de la région est l’essence même du travail des intervenantes et animatrices de l’organisme. Que ce soit lors d’ateliers ou de consultations familiales, l’équipe accompagne les participants afin de favoriser l’équilibre et l’harmonie familiale. Contrairement aux différents services sociaux, les parents cognent eux-mêmes à la porte de la Maison des familles de Granby et région pour demander de l’aide. «Les organismes comme la nôtre travaillent dans l’informel, ce qui veut dire que le parent vient sur une base volontaire ce qui prête à la confidence et à ce sentiment de se sentir entendu et écouter. Certaines familles ont la frousse des services publics. En travaillant avec nous, on les amène vers les services et à faire confiance à tout ce beau monde-là», mentionne Claudine Leroux.

De nouveaux visages s’ajoutent

Malgré la pandémie, l’organisme a adapté ses services afin d’offrir du soutien en continu aux familles sous toutes ses formes. Une hausse des demandes a rapidement été constatée auprès de nouveaux parents non familiers avec ce genre de services auparavant.

«La pandémie a créé cette vulnérabilité qui a atteint toutes les classes de la société. On a eu une recrudescence de parents qui n’auraient pas nécessairement eu besoin de la maison des familles à un autre moment, mais que là, par la pandémie, on vécut une situation de vulnérabilité. On a été capable de répondre à leur besoin, de les rassurer au niveau de leur rôle parental, mais aussi de les entendre parce que les parents ont besoin de ventiler», explique la directrice générale.

Fatiguées, les troupes de Mme Leroux gardent tout de même le moral et continuent d’offrir leurs services dans un contexte instable. Après une dernière année chargée, Claudine Leroux se dit satisfaite du travail accompli des derniers mois.

«J’ai le sentiment du devoir accompli et je n’ai que de félicitations à faire à mon équipe, parce qu’ils ont su s’adapter de façon assez incroyable durant la pandémie», conclut Claudine Leroux.